«Incompréhensible et inacceptable». Le Syndicat neutre pour indépendants (SNI) fulmine contre le gouvernement fédéral qui «oublie les indépendants» dans sa lutte contre les maladies de longue durée. «Il existe un plan pour offrir un accompagnement gratuit aux personnes présentant les premiers signes de burnout. C'est positif mais cette mesure ne s'applique pas aux indépendants», s'indigne-t-il.
Une enquête a révélé fin 2023 que le stress au travail était important chez les indépendants et que l'équilibre entre leur vie professionnelle et vie privée était compliqué, rappelle l'organisation patronale. Plus d'un tiers d'entre eux sont tro p stressés (37,8%) et les chiffres ont tendance à s'aggraver d'année en année.
Pour le SNI, la succession des crises (Covid-19, énergie?) fait «des ravages». «Les entrepreneurs sont confrontés à un stress croissant, et pourtant les différentes initiatives en la matière ne sont souvent pas (assez) axées sur eux. Il est donc incompréhensible que le gouvernement fédéral 'oublie' d'aider les indépendants dans sa lutte contre les maladies de longue durée», s'énerve-t-il.
Le plus dur reste la charge de travail. «Une charge de travail élevée, qui va souvent de pair avec l'exercice d'une activité indépendante, multiplie par six le risque de se retrouver au pied du mur. A politique inchangée, notre pays comptera 600.000 malades de longue durée d'ici 2035», selon le syndicat, qui estime que le bien-être mental devrait être une priorité absolue dans le monde économique.
«Le statut (travailleur ou indépendant) ne peut causer de différence de traitement des problèmes de santé», ponctue le SNI.