Pour se prémunir des effets d'un accident nucléaire, conserver des comprimés d'iode à la maison reste la précaution la plus facile à adopter, rappelle le Centre de crise national (NCCN) lundi. Les citoyens résidant à proximité d'une installation nucléaire sont particulièrement concernés.
L'administration d'iode stable, non radioactif, permet de saturer la thyroïde en cet élément chimique. La glande ainsi saturée est protégée, en cas d'accident nucléaire, contre l'iode instable, radioactif et dangereux pour la santé.
Le NCCN, qui lance une nouvelle campagne de prévention lundi, souligne toutefois que la prise doit avoir lieu au bon moment et doit toujours faire l'objet d'une recommandation officielle des autorités.
En Belgique, il est possible d'aller chercher des comprimés d'iode en pharmacie, préventivement et gratuitement. Tous les habitants et responsables de collectivités dans une zone de 20 kilomètres autour d'une centrale nucléaire sont encouragés à s'en procurer. Il en va de même, sur l'ensemble du pays, pour les enfants jusqu'à 18 ans et les femmes enceintes et allaitantes.
Plus généralement et indépendamment du risque nucléaire, les adultes de plus de 40 ans sont aussi incités à discuter de l'utilisation éventuelle d'iode avec leur médecin traitant.
Aux plus prudents qui possèdent déjà un stock à la maison, il est recommandé d'en vérifier la validité : si les comprimés restent consommables au moins 10 ans, toute boîte produite jusqu'en 2011 est échangeable gratuitement auprès d'un pharmacien.
La Belgique compte six sites nucléaires : Doel, Mol, Dessel, Geel, Fleurus et Tihange. Deux installations aux frontières sont également à considérer : la centrale française de Chooz, jouxtant la province de Namur, et celle de Borssele, aux Pays-Bas, près de la province de Flandre-orientale.
Le risque d'accident sur l'un de ces sites est actuellement considéré comme faible. Plus d'informations sont à retrouver sur le portail dédié du NCCN.