Le ministre de l'Education du nouveau gouvernement flamand, Ben Weyts (N-VA), ne respectera plus le quota fédéral déterminant le nombre de médecins pouvant être ajoutés chaque année en Flandre et en Wallonie. "En tant que Communauté flamande, nous sommes les seuls à y adhérer, alors que la Communauté française utilise des mots gentils tous les ans mais finit par nous faire un doigt d'honneur", a déclaré Weyts vendredi à De Tijd.
Les quotas sont un différend communautaire depuis des années car ils sont dépassés d'année en année du côté francophone. En 2017, à l'instar de la Flandre, la Communauté française a introduit une forme d'examen d'entrée, mais trop d'étudiants sont encore admis "Selon les francophones, cela est nécessaire pour pallier la pénurie de généralistes."
La ministre fédérale de la Santé, Maggie De Block (Open Vld), a menacé de ne pas attribuer à ces étudiants le numéro INAMI dont ils ont besoin pour exercer la profession mais, "sous la pression des partis francophones, elle l'a néanmoins fait avant les élections." reproche le nouveau ministre flamand de l'éducation.
"Dans ce système, on fait un sport consistant à récompenser les mauvais élèves et à punir les bons", dit Ben Weyts. "Nous ne jouons plus aucun rôle dans ce jeu. Si on fait exploser la loyauté fédérale de l'autre côté, je ne vois pas pourquoi nous devrions rester fidèles."
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