Avec l'aide de l'IA, la société belge Texere Biotech inaugure la première ligne complètement robotisée et la plus avancée au monde pour la production de greffons osseux.
Au cœur de la polémique autour des implants, la biotech Texere Biotech wallonne spécialisée dans le traitement des tissus humains, inaugure ce mercredi la première ligne complètement robotisée et la plus avancée au monde pour la production de greffons osseux. « Cela devrait rassurer patients et chirurgiens » souligne la société. Pour les tissus osseux, lorsqu’une autogreffe n’est pas possible en raison de l’âge, de l’état général de santé du patient ou de la localisation de la lésion, le chirurgien réalise l’intervention avec un greffon provenant d’une banque de tissus (allogreffe). Pour alimenter ces banques d’os, le Dr Denis Dufrane a créé en novembre 2016, avec deux autres associés, Texere Biotech, une start-up de Charleroi qui, grâce à un procédé particulièrement innovant, automatise l’ensemble de la procédure de traitement du tissu osseux et notamment en rendant cette matière vivante « inerte » (décellularisation) et décontaminée (viro-inactivation et stérilisation) qui devient donc compatible avec chaque patient.
Les plus biocompatibles possibles
« Le procédé permet aussi d’optimiser l’utilisation de la quantité de tissu nécessaire à l’opération. L’absence de toute intervention humaine dans la chaîne de production réduit sensiblement le coût de production de ces greffons, rendant ces opérations chirurgicales accessibles au plus grand nombre » explique le Dr Denis Dufrane, qui insiste aussi sur le fait que ce procédé offre une traçabilité complète et garantit la sécurité médicale (par un traitement individualisé et personnalisé de chaque tissu).» Cette ligne automatisée (6 robots) fournit aux banques d’os et de tissus des matrices inertes les plus biocompatibles possibles, tracées du donneur jusqu’au receveur. Ce procédé fait notamment appel à des techniques d’intelligence artificielle de reconnaissance visuelle (notamment pour l’optimisation de la découpe des tissus).
Diminuer les risques d’erreurs
Au final, le chirurgien disposera d’un tissu préalablement conditionné lui permettant de réaliser l’opération avec une efficacité maximale. Cela permet de diminuer les risques d’erreurs et réduit la durée du cycle complet de traitement et de libération de ces matières de 11 à 12 semaines à 4 semaines. Avec ce procédé le recyclage de tissu est aussi doublé, voire triplé ou quadruplé selon les cas...selon l'entreprise.