À partir du 1er mai, les automobilistes n'auront plus la possibilité de demander un délai d'attente de 15 minutes avant le test d'haleine lors d'un contrôle d'alcoolémie. Les contrôles deviendront donc immédiats dans tous les cas. Et avec les capacités techniques des nouveaux appareils de mesures, le recours aux services d’un médecin devrait être fortement réduit.
Le délai de 15 minutes, prévu pour neutraliser l'effet "d'alcool de bouche" capable de fausser le résultat, est désormais obsolète car les appareils modernes sont en mesure d'éliminer ce biais, explique le SPF Mobilité.
À partir du 1er juillet 2024, le minimum de volume d'air expiré sera abaissé à 1,2 L (contre 1,9L actuellement). Cette évolution résulte elle aussi des avancées techniques disponibles sur les appareils de mesure d’haleine actuels, qui fournissent des résultats valables dès 1,2 L d’air expiré.
Cette modification permettra aux services de police de gagner du temps : en effet, le seuil de 1,9L était parfois difficile à atteindre pour certaines personnes ayant des difficultés à souffler, ce qui nécessitait d’appeler un médecin sur le lieu de contrôle pour effectuer une prise de sang. En abaissant le seuil pour le faire coïncider avec les capacités techniques des nouveaux appareils de mesures, le recours aux services d’un médecin devrait être fortement réduit. Les forces de l’ordre auront donc ainsi la possibilité de mener plus de contrôles sur une même période.
La Belgique veut atteindre l'objectif de zéro décès et blessé grave sur la route d'ici 2050, notamment grâce à son plan fédéral de sécurité routière. La conduite sous influence reste d'ailleurs à l'origine de nombreux accidents.
Douze accidents impliquant un conducteur sous l'influence de l'alcool sont recensés chaque jour en Belgique, soit un toutes les deux heures.