Le centre antipoisons est confronté à une rotation de médecins expérimentés, à un manque de temps pour des travaux scientifiques et à une rupture de confiance entre les employés et la direction, rapporte lundi De Morgen. La situation est telle qu'un gestionnaire de crise a été nommé.
Divers collaborateurs évoquent une rupture de confiance entre les membres de la ligne de permanence et la directrice Anne-Marie Descamps. Elle serait responsable d'une atmosphère "toxique", dressant les collaborateurs les uns contre les autres, ou mettant la pression sur les employés pour revenir prématurément d'un congé maladie.
Depuis 2019, 25 travailleurs ont déjà quitté l'entreprise, ce qui est plus que ce que le centre compte d'employés à l'heure actuelle. Alors que jusqu'en 2019, les services de permanence étaient assurés par trois personnes en matinée, et quatre l'après-midi, il n'y a jamais plus de deux collaborateurs désormais. En septembre, la permanence a même été fermée la nuit pour la première fois, par manque de personnel.
L'équipe a adressé une lettre ce mois-ci au conseil d'administration pour expliquer son mécontentement au sujet de la charge de travail. Suite à quoi le ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke (Vooruit) a ordonné la nomination d'un gestionnaire de crise, qui sera présenté lundi. "Il présentera un plan d'action dans les semaines à venir", a indiqué le cabinet du ministre.
Dans une réaction, le Centre antipoisons a déclaré qu'il travaillait d'arrache-pied pour améliorer la situation, notamment par le biais de nouveaux recrutements.