Ceux qui ont besoin de soins devront apprendre à attendre. Tel était le titre de la première page de De Standaard du mardi 9 août. Malheureusement, cette affirmation est correcte. Du moins, si nous continuons à organiser nos soins comme nous le faisons depuis des années. Les technologies médicales peuvent contribuer à changer cette situation, mais aujourd'hui, elles sont encore trop souvent considérées comme des gadgets plutôt que comme des éléments qui changent la donne.
Les listes d'attente interminables dans nos soins sont en effet un fait. De nombreux soins qui ont été reportés à cause de la crise Covid-19 doivent maintenant être rattrapés. Cela met une pression énorme sur le secteur des soins de santé. Mais malheureusement, ce secteur souffre d'une grave pénurie de personnel. Le résultat ? Les prestataires de soins sont mis encore plus à l'épreuve. Beaucoup abandonnent tôt ou tard, ce qui réduit encore le nombre d'épaules pour porter le travail. Ce qui augmente encore plus la pression. Ce qui augmente encore plus le risque d'abandon. Et ainsi de suite.
La lumière au bout du tunnel peut aider à soutenir un effort plus longtemps. Mais cela n'est pas immédiatement perceptible. Au contraire. Chaque jour, des informations apparaissent sur la demande de soins qui ne fera qu'augmenter dans les années à venir. Imaginez être un prestataire de soins de santé de nos jours...
Zone de confort
Les décideurs politiques se rendent compte que les choses ne peuvent pas continuer ainsi et se concentrent (à juste titre) sur l'amélioration des soins primaires, la concentration de certaines tâches de soins, la stimulation de l'hospitalisation de jour, etc. La plupart de ces réformes sont absolument nécessaires... mais elles sont aussi en cours depuis des années. Elles font presque partie des meubles du secteur. À première vue, cela peut sembler être une bonne chose, mais entre-temps, cette zone de confort devient de plus en plus inconfortable.
Comment sortir de cette impasse ? En essayant de nouvelles recettes et en s'améliorant au fur et à mesure. Un ingrédient qui ne doit pas manquer est la technologie médicale. Grâce aux technologies médicales, il est possible de suivre les patients à distance, d'organiser des consultations numériques, d'organiser l'hospitalisation et les soins à domicile, de permettre aux patients de contrôler plus activement leur santé à l'aide d'apps et d'appareils, etc. Ce sont toutes des solutions qui nous permettent d'offrir au patient des soins et un accompagnement ciblés, plutôt que de le voir faire la queue au bout de la file d'attente... pour découvrir deux mois plus tard que ce n'était pas la bonne file.
Un oued pour les soins de santé
L'utilisation de la technologie médicale réduira-t-elle la demande de soins essentiels ? Bien sûr que non. (Ou du moins pas tout de suite. On pourrait arguer que la surveillance continue des patients nous permettra d'éviter certaines interventions essentielles). Cela va-t-il soudainement supprimer la pression sur les prestataires de soins de santé ? Elle ne le fera pas non plus. (En outre, la maîtrise des applications exige souvent des efforts supplémentaires de la part des prestataires de soins de santé au début). Mais en permettant aux patients d'entrer où et quand ils sont nécessaires, nous répartissons beaucoup mieux la pression sur le système. Comme un oued pour les soins de santé.
Aujourd'hui, nous créons déjà de manière éparse un cadre politique pour l'utilisation de certaines technologies médicales. Mais cela se fait rarement avec une conviction totale, comme si la santé numérique ne pouvait pas être une partie à part entière des soins de santé. Il est grand temps de laisser ce scepticisme derrière nous et d'utiliser réellement le potentiel de la technologie médicale. Dans l'intérêt des patients et des prestataires de soins.