Il n'y a pas de mesure particulière en Région bruxelloise face à l'hypothèse d'une escalade militaire de type nucléaire du conflit lié à l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Le "Situation Center" mis sur pied au sein de safe.brussels en charge de la coordination de la sécurité dans la capitale suit toutefois en permanence les événements se produisant à l'échelle internationale, a affirmé vendredi le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort (PS).
Celui-ci était interrogé au Parlement bruxellois par le libéral Vincent De Wolf, après plusieurs prises de position médiatiques récentes peu rassurantes d'autorités ruses et europ éennes.
Selon Rudi Vervoort, le Situation Center (SITCEN) de safe.brussels assume actuellement un rôle essentiel de Single Point of Contact 24h/24 et 7j/7 pour tout événement majeur pouvant avoir un impact sur l'ordre public et la sécurité civile. Il suit les événements internationaux, notamment par le biais de rapports hebdomadaires reprenant d'éventuelles manifestations ou sommets internationaux liés à ces actualités et organisés à Bruxelles.
Cette permanence sera prochainement développée par le recrutement de 18 opérateurs.
Quant au risque nucléaire, les services du Haut fonctionnaire agissent selon les directives et évaluations portées à sa connaissance par le centre national de crise, voire d'autres services fédéraux compétents. Ceux-ci effectuent un monitoring régulier de la guerre en Ukraine. Actuellement, il n'est pas par exemple demandé aux Belges d'aller chercher des comprimés d'iode en pharmacie même si cela peut être utile d'en avoir en tout temps à la maison.
"On doit avoir à l'esprit que l'on vit dans un monde où l'on ne peut rien exclure", a pondéré Rudi Vervoort.
Vincent De Wolf ne s'est guère montré rassuré. Il a précisé qu'il reviendrait à la charge en commission. Pour lui, il faut à tout le moins lister les abris potentiels et savoir comment y arriver et connaître les consignes.