Sophie Wilmès l'avait annoncé à la chambre il y a quelques jours, "Si nécessaire, une deuxième avance sera faite." pour financer les hôpitaux. Lors de la réunion du conseil général de ce mardi, un commissaire du gouvernement a informé les membres qu’une deuxième intervention serait en discussion demain au gouvernement, pour un montant similaire.

L’AR n°10 du 19 avril 2020 crée un dispositif d’avance de trésorerie en faveur des hôpitaux dont le Covid a précipité la chute vertigineuse des recettes et causé d’importantes  dépenses complémentaires.

Un milliard € est consenti, réparti entre les hôpitaux généraux, et versé à chacun d’entre eux le 24 avril.

En même temps, le budget des soins de santé 2020 a été réduit à concurrence de ce milliard, selon la part de chacun des secteurs dans le total du budget. Le budget global reste inchangé, de même que les mécanismes de correction de dépassements.

Dès la mi-mai, les informations remontant des hôpitaux sonnent l’alarme : baisse d’activité de 50 à 70 % en raison du lockdown, charges habituelles couvertes mais surcoûts de personnel et de matériel. La faillite de certains devient un scénario crédible. Il apparaît rapidement que l’avance ne suffira pas à maintenir les hôpitaux à flot.On attend les premiers chiffres validés pour fin juin.

Il apparaît clairement que l’avance destinée à donner aux hôpitaux de la trésorerie pour les mois de mars avril mai ne permettra pas de maintenir les institutions hospitalières en état au-delà de cette échéance. S’ajoutent les exigences pressantes, légitimes, des soignants : plus de postes de travail, meilleure rémunération.

Nombreux sont ceux qui demandent une deuxième vague de soutien pour passer l’été. Les administrations laissent comprendre que cette demande discutée au niveau du gouvernement.

Lors de la réunion du conseil général ce jour, un commissaire du gouvernement a informé les membres qu’une deuxième intervention serait en discussion au gouvernement, pour un montant similaire. Les professionnels ne pourront que s’en réjouir.

Ceci permettra de surfer sur la vague, mais gare à la chute. La régularisation prévue fin d’année réservera de douloureuses surprises si elle ne dégage pas de masse budgétaire complémentaire pour neutraliser l’effet temporaire de l’avance de trésorerie.        

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