En 2023, un total de 12.636 conducteurs ont été contrôlés positifs à l'une ou plusieurs drogues, ce qui représente en moyenne 35 procès-verbaux par jour. Il s'agit d'une hausse de 30% par rapport à 2019, selon des chiffres communiqués vendredi par l'institut belge de la sécurité routière Vias. Un conducteur positif sur six l'était à plusieurs drogues.
En Belgique, près de 80% des analyses salivaires sont effectuées par l'Institut National de criminalistique et de criminologie (INCC). Les résultats des échantillons de 2023, montrent que le cannabis reste la drogue la plus souvent consommée : 58% des échantillons salivaires en contiennent, relève Vias. Vient ensuite la cocaïne, présente dans un échantillon salivaire sur 3 (33%), puis les amphétamines (13%) et les opiacés (héroïne, morphine) (2%).
Un conducteur sur six était donc positif à plusieurs drogues (17%). La combinaison du cannabis et de la cocaïne, par exemple, est observée chez 1 conducteur positif sur 10 environ (9%). Un conducteur sur 50 est même positif à trois drogues (2%).
Selon Vias, les conducteurs sous l'influence de plusieurs drogues ont 5 à 30 fois plus de risques d'être impliqués dans un accident, en fonction du type de drogue et de la dose consommée. La drogue présentant le risque d'accident le plus élevé sont les amphétamines, notamment en raison de leurs effets stimulants sur le système nerveux central.
Dans son mémorandum publié avant les élections, Vias réclamait un contrôle drogue systématique en cas d'accident. Face à ces constats, elle réitère cette demande.
En Belgique, lorsqu'un conducteur est pris pour conduite sous l'influence de drogues, une citation à comparaître est immédiatement délivrée. Plusieurs types de sanctions peuvent être prononcées : amende de 1.600 à 16.000 euros, déchéance du droit de conduire de huit jours à cinq ans maximum ou encore suivi d'examens médicaux, psychologiques, théoriques et pratiques.