Solidaris a remis lundi midi à la présidente de la Chambre des représentants une pilule géante pour marquer le bouclage de sa pétition pour un prix des médicaments "plus juste". La sécurité sociale paie bien trop cher certains médicaments, soutient l'union des mutualités socialistes. Les firmes pharmaceutiques s'en portent bien, mais l'État y "perd" de précieux milliards.
Solidaris a lancé il y a un an une pétition, pour mettre le sujet à l'agenda de l'assemblée d'élus. Lundi, elle a été clôturée avec plus de 50.000 signatures. Une petite délégation s'est rendue à la Chambre pour marquer le coup. Une ren contre des secrétaires généraux de Solidaris, Jean-Pascal Labille et Paul Callewaert, était prévue à midi avec la présidente Eliane Tillieux (PS). Dans l'après-midi, c'est au ministre des Affaires sociales et de la Santé publique Frank Vandenbroucke (Vooruit) qu'ils exposeront leurs demandes.
La pétition vise à faire modifier la loi relative à l'assurance obligatoire soins de santé et indemnités. Il s'agit de redonner à l'Etat le contrôle, face aux entreprises pharma, dans la fixation du prix pris en charge par la "Sécu". Avec des "critères transparents, objectifs", pour estimer le coût réel d'un médicament.
"L'assurance maladie dépense plus de 5,4 milliards d'euros par an pour les médicaments", avance Solidaris. On atteint des sommes démesurées (jusqu'à "des centaines de milliers d'euros") pour certains nouveaux médicaments contre le cancer et les traitements pour les maladies rares. "Non pas parce que les coûts augmentent, mais parce que les firmes pharmaceutiques en demandent toujours plus et que l'Etat n'est pas en mesure de bien négocier", indique la mutualité.
Solidaris a développé en alternative un "calculateur du prix juste", tenant compte des coûts de recherche et de production, de l'aspect innovant et prévoyant une marge "raisonnable" pour l'entreprise. "Notre pays pourrait économiser 1 milliard d'euros chaque année" avec un tel calcul, selon la mutualité.
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Jacques MAIRESSE
19 février 2024Et comme soit disant les médocs coûtent trop cher on délocalise la fabrication et on passe en rupture de stock… il faut savoir ce que l’on veut!