Alors que le Cium et l'Absym exigeaient mardi un numerus fixus unique pour les étudiants de la cohorte qui a réussi l'examen d'entrée cet été après les années de bachelier, avec des passerelles vers des domaines autres que la médecine, c'est à la Fef de se manifester mercredi. Pour la Fédération des Etudiants francophones, cette proposition est une "fausse bonne idée" et "le problème n'est pas tant la forme de la sélection, mais bien l'existence de quotas limités de numéros Inami".
Cette année, plus de 1.000 candidats ont réussi l'examen d'entrée en médecine et dentisterie alors que le quota fédéral ne donne droit qu'à 505 places de médecins, rappelaient l'Absym et le Cium. Elles proposaient dès lors qu'une numerus fixus unique soit accordé aux étudiants de cette cohorte après les années de bachelier, avec des passerelles vers d'autres domaines que la médecine et appelaient, en contre-partie, la Fédération Wallonie-Bruxelles à respecter à l'avenir les quotas fédéraux dès l'année scolaire prochaine, arguant que "organiser un examen d'entrée ne suffit pas".
Pour la Fef et les cinq conseils étudiants représentant les étudiants concernés en FWB, le constat est le suivant: le système actuel est mauvais. Mais la proposition de l'Absym et du Cium l'est tout autant.
"Le problème n'est pas tant la forme de la sélection, mais bien l'existence de quotas limités de numéros Inami", argumente la Fef. "Aujourd'hui, une refonte complète des soins de santé est nécessaire et plus qu'urgente afin de les rendre accessibles à tous, et que le problème de la sélection n'ait plus à se poser." Elle dénonce un système qui "empêche les futurs étudiants de poursuivre leur objectif de devenir médecins", "fait planer une incertitude sur l'avenir des actuels étudiants en médecine" et surtout "pénalise l'intégralité de la population en organisant structurellement une pénurie de médecins au Sud du pays".
Lire aussi :
> L'ABSyM et le CIUM exigent un numerus fixus pour les étudiants en médecine de la FWB
> Et si Maggie de block donnait son numéro d’Inami pour soutenir un jeune diplômé ?
Le débat se poursuit sur @MediSphereHebdo @LeSpecialiste
Ce discours, tristement partagé par certains, soutenant l’accessibilité sans filtre aux dépends de toute qualité des connaissances et de la formation ultérieure (stages), organise un nivellement par le bas. Ce n’est pas au système de santé de s’adapter pour répondre à une envie !
— Gilbert Bejjani (@drbejj) 31 octobre 2018
Une solution pragmatique ne provient toujours pas de leur part. C’est dingue !
— Giovanni Briganti (@giovbriganti) 31 octobre 2018
C'est bien beau de vouloir tout changer mais concrètement ils proposent quoi? Car si tout les bac1 continuent beaucoup ne pourront pas être formés et auront fait médecine pour rien. Ils ne proposent RIEN @CIUM_medecine @giovbriganti @absymtweets @QuentinLamelyn @j_detoeuf @drbejj https://t.co/LjEMmk1j8H
— Rémi Florquin (@remi_florquin) 31 octobre 2018
Des solutions à moyen et long terme existent. Il est grand temps de dépolitiser ce dossier en se mettant autour d’une table de façon constructive et non électoraliste. C’est un enjeu de santé publique conséquent qui pourri depuis trop longtemps ! @Maggie_DeBlock @jcmarcourt https://t.co/Ly5Ys7HNz8
— Lamelyn Quentin (@QuentinLamelyn) 29 octobre 2018
C'est l'objectif que nous poursuivons avec vous.
— jacques de Toeuf (@j_detoeuf) 31 octobre 2018
La démarche commune vers les autorités est un premier signal.
Depasser les quotas de 50-100 etudiants c’est encore acceptable. Mais si on depasse du double > 500 il y a de serieuses questions a se poser tant du gouvernement que les universités (qui ont profite des subsides). Avec l’IA il y aura deja trop de medecins conventionnel...
— Sam Ward (@dr_wardsam) 31 octobre 2018
Moi ce que je constate, c’est que la littérature est critique sur l’examen d’entrée qui est jugé comme le plus mauvais système de sélection mais que beaucoup refusent de l’admettre car leurs dogmes prévalent. Ceux là même qui se disent défenseurs de l’EBM et tout ça!
— Jerome R. Lechien, MD, PhD, MS (@JeromeLechien) 31 octobre 2018
Aucun système n’est parfait : quelle alternative de sélection à l’examen ou au concours pourrait l’être? Sachant que pas de sélection du tout n’est viable ni pour la qualité de la formation ni pour la pratique ultérieure. C’est une vraie question pour moi
— depuydt caroline (@DepuydtCaroline) 31 octobre 2018
Tout a fait. Sans doute qu’un concours sonne plus equitable. Oubien la lotterie comme au pays bas?
— Sam Ward (@dr_wardsam) 31 octobre 2018
J’ai ouï dire par une professeure flamande qui a inscrit sa fille à Rotterdam que c’est une interview de motivation. Paraît que c’est vachement plus prédictif que l’examen d’entrée classique... c’est dire...
— Jerome R. Lechien, MD, PhD, MS (@JeromeLechien) 31 octobre 2018