Une nouvelle directive doit aider les médecins généralistes à mieux appréhender les troubles du sommeil chez l'adulte. Les praticiens se voient ainsi recommander de bien rechercher la cause des insomnies de leurs patients et de leur proposer des alternatives aux médicaments, indique vendredi l'association Domus Medica dans un communiqué.
Un tiers de la population belge souffre de troubles du sommeil selon les chiffres les plus récents. La Belgique reste par ailleurs dans le peloton de tête en matière d'usage de benzodiazépines auxquels appartiennent la plupart des somnifères, et ce par rapport à ses voisins européens. Si la consommation de somnifères semble décroître en Wallonie et à Bruxelles, ce n'est pas le cas au nord du pays. L'usage de somnifères chez les plus âgés reste très élevé: 20% des plus de 75 ans ont ainsi pris un somnifère ou un calmant lors des dernières 24 heures.
La nouvelle directive intitulée «Prise en charge des problèmes de sommeil et de l'insomnie chez l'adulte en première ligne» doit donc permettre entre autres la prescription raisonnée de ces médicaments. Les médecins sont, en outre, invités à redoubler d'efforts afin de déterminer avec précision les causes des insomnies de leurs patients. La nouvelle directive se concentre également sur les façons de traiter les troubles du sommeil sans recourir aux médicaments. Les généralistes peuvent aussi travailler en collaboration avec les psychologues de première ligne.
Ce nouveau guide de bonnes pratiques a été élaboré en collaboration avec le Groupe de travail Réalisation de Recommandations de Premières lignes soutenu par l'INAMI.