Un centre ou un collaborateur de la santé est visé chaque semaine dans le monde. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a dénoncé jeudi à Genève plus de 1.200 actes au moins depuis la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sur cette question il y a deux ans.
Cette semaine, des hommes armés ont notamment menacé des patients et des membres du personnel dans un hôpital où œuvraient des employés de l'organisation. Et mercredi soir, une infirmière du CICR a été enlevée.
Depuis deux ans, des violences contre ces acteurs ont perpétré dans au moins seize pays. «Les attaques contre les structures médicales et les personnels de santé constituent une double tragédie», déplore le président du CICR Peter Maurer. «D'abord, parce qu'elles blessent et mutilent des patients et des soignants. Ensuite, parce qu'elles condamnent d'innombrables personnes dans la détresse à être privées de soins sur le long terme», ajoute-t-il.
Le CICR appelle les forces armées à s'abstenir de cibler la population et les infrastructures civiles. Il demande la levée des blocages de médicaments ou d'évacuations pour les personnes qui ont besoin de soins. Et des investigations sur les violences contre les centres de santé ou le personnel. L'organisation veut des poursuites contre les responsables.