En 2017, 11.999 faits de violences sexuelles ont été enregistrés dans la banque de données nationale générale (BNG), rapportent les titres Sudpresse. Le ministre de l'Intérieur, Jan Jambon, veut humaniser l'accueil des victimes.
Les 11.999 faits de violences sexuelles englobent toutes les infractions contre les mœurs, aussi bien à l'égard de victimes majeures que mineures.
La députée fédérale socialiste, Nawal Ben Hamou, relève que le dépôt d'une plainte par les victimes n'est pas évident. «Les victimes, souvent dans un état émotionnel, voire physique, fragile, éprouvent de la gêne à parler à un agent du sexe opposé d'une part. Mais également à être entendues, parfois, dans des locaux mal insonorisés ou pis à la vue de tous.»
Face à ce constat, le ministre Jan Jambon note que «d'importantes mesures ont été prises afin d'améliorer les structures d'accueil grâce, notamment, à des subsides fédéraux». Depuis 2013, les auditions filmées ne sont plus une option, ajoute-t-il, «il est même obligatoire de procéder à l'audition audiovisuelle de mineurs victimes ou témoins entre autres de violences sexuelles».
Il affirme encore tenir à tout prix «à la création des Centres de prise en charge des violences sexuelles à Gand, Bruxelles et Liège. Les services de police concernés y participent très activement.» Il recommande en effet une approche «professionnelle, empathique et respectable du policier vis-à-vis de la victime confrontée à de telles situations» qui doit s'inscrire «dans un ensemble multidisciplinaire, qui implique les services concernés (police, services d'aide, soins médicaux, justice, etc.)».