Plus de six travailleurs sur 10 (66%) travaillant devant un écran se plaignaient l'an dernier de soucis physiques. Les travailleurs âgés de moins de 30 ans se plaignent plus de problèmes visuels que leurs collègues âgés de 50 ans et plus, selon une enquête du prestataire RH Attentia, menée auprès de 6.000 travailleurs.
Depuis janvier 2016, les entreprises ne sont plus obligées d'organiser des examens médicaux pour les personnes travaillant sur écran. Elles doivent par contre coordonner, tous les cinq ans, une analyse de risque du travail sur écran. L'exercice peut se faire, à peu de frais et de manière efficace, par le biais d'une auto-évaluation en ligne.
«Il devient très urgent d'accentuer la prévention au sujet du travail en position assise», souligne Jolien Maes, spécialiste en prévention Ergonomie chez Attentia. «Le fait de rester constamment assis est néfaste pour la santé. Le constat avait déjà été posé, par le passé, pour la cigarette mais les entreprises doivent aujourd'hui s'investir également dans la prévention de la position assise et en faire l'un de leurs points d'attention.»
Bien qu'elles ne soient pas toutes directement liées au travail sur écran, les plaintes les plus fréquentes sont une diminution de la concentration (55%), un sentiment de stress (38%), des maux de tête et des vertiges (32%), des douleurs oculaires (31%) et une vision réduite (25%).
«On relève une différence sensible, pour certains problèmes, entre hommes et femmes: à l'occasion de leur auto-évaluation, 42% des femmes indiquent souffrir régulièrement de maux de tête à l'issue de leur journée de travail contre 23% d'hommes. Il en va de même pour les douleurs oculaires: 37% du côté des femmes, contre 26% pour les hommes», explique Attentia.