À la demande de la Commission nationale paritaire médecins-hôpitaux, l'ABSyM a interrogé les maîtres de stage sur la nouvelle convention collective des médecins-spécialistes en formation. Il apparaît que les maîtres de stage des hôpitaux périphériques ne sont pas totalement satisfaits de l'enregistrement du temps et du nouveau règlement concernant, entre autres, les services de garde et les jours de congé.
Le 19 mai 2021, la Commission nationale paritaire médecins-hôpitaux (CNPMH) a conclu une convention collective sur le salaire minimum et les conditions de travail des médecins spécialistes en formation (MSF). Cette convention collective est maintenant devenue obligatoire (AR 19.05.2021, MB 28.07.2021).
L' enquête effectuée par l'ABSyM a porté sur les observations des maîtres de stage dans les hôpitaux périphériques en ce qui concerne cette convention collective.
Un aperçu des résultats
Une grande majorité des médecins stagiaires (70,8%) sont pleinement au courant de l'existence de la nouvelle convention avec des conditions minimales pour les médecins spécialistes en formation. Seuls 2,6% sont peu ou pas du tout informés de la convention. Les nouvelles conditions salariales et de travail ont également été incorporées rapidement dans les nouveaux contrats avec les MSF.
Il est frappant de constater le pourcentage élevé de maîtres de stage (70,5%) qui rencontrent des problèmes avec l'enregistrement du temps presté par les assistants. La raison en est l'absence d'un système d'enregistrement central, un outil pourtant promis par le gouvernement. Il est donc difficile de comptabiliser les heures et de respecter les périodes de repos. Il y a également un manque de clarté quant aux heures qui doivent être comptabilisées.
Près de la moitié des maîtres de stage (46,7%) font état de problèmes pratiques en matière de rémunération. La plainte la plus courante concerne la complexité du nouveau système. "C'est un terrible casse-tête que de calculer cela correctement", a rapporté un participant.
Avec cette enquête, l'ABSyM a également vérifié si les maîtres de stage rencontrent des problèmes avec le service de garde prévu dans la nouvelle convention. Les réponses donnent une image mitigée : 56% n'ont aucun problème avec la réglementation du service de garde, contre 42% qui rencontrent des problèmes. Il s'agit souvent de plaintes concernant la récupération à laquelle les MSF ont droit. "24 heures d'indisponibilité font suite à un service de garde, avec pour conséquence que les MSF voient trop peu de pathologie aiguë", selon l'enquête.
Un tableau similaire se dessine lorsqu'on demande si les maîtres de stage ont des problèmes avec les jours de congé (y compris le congé scientifique) comme prévu dans la nouvelle Concention collective. Une personne sur deux (50,5 %) affirme que oui. Si l'on additionne les jours de récupération et les jours de congé, les MSF sont très régulièrement absents de l'hôpital, ce qui aura un impact négatif sur leur formation, a-t-on souvent indiqué. Par conséquent, les maîtres de stage sont nombreux à s'inquiéter de la qualité de la formation.
"Nos membres n'ont eu que quelques jours pour participer à l'enquête. Au total, 113 maîtres de stage d'hôpitaux périphériques ont participé. Le taux de réponse des maîtres de stage dans les hôpitaux universitaires s'est avéré non représentatif. " constate l'ABSyM. Cela signifie t-il signifier que le problème présente moins d'intérêt pour eux ?
Derniers commentaires
Niset Alexandre
12 novembre 2021Cher Dr Lengelé,
Pour rappel, vos représentants (les syndicats médicaux) siègent à la commission paritaire depuis le début des négociations, et on signé l'accord au nom des médecins.
Les représentants des gestionnaires (dont fait partie votre hôpital) siège également à la CPNMH, et a également entériné l'accord trouvé.
Les maîtres de stage ont donc été, ou en tout cas sont censés avoir été, représentés dans les discussions depuis le début.
Jean-Philippe LENGELE
11 novembre 2021Excellente idée enfin on prend l’avis des maîtres de stage. Je n’ai pas eu le temps de remplir ce questionnaire à regrets. Il y aura j’espère Un questionnaire bis avec plus que “quelques jours” pour le remplir.