L'Union générale des infirmiers de Belgique (UGIB) s'inquiète du nouveau modèle salarial IFIC qui doit entrer en vigueur dans le secteur des soins de santé à partir du mois prochain. Elle juge ce modèle inacceptable entre autres parce que les infirmiers n'ont pas une vue claire sur ce qu'ils vont gagner et que certains risquent de recevoir une pension rabotée.
IFIC revoit le modèle de salaire pour des centaines de milliers d'infirmiers et d'autres personnes actives dans les soins de santé. Il a été négocié pendant des années par les syndicats et les employeurs. Selon ce nouvel accord, ce ne sont plus les formations qui sont déterminantes pour le salaire, mais les fonctions. Le but est de disposer d'un système clair au travers de l'ensemble des institutions.
L'IFIC s'appliquera à toute personne qui commence à travailler. Le personnel actuel peut, lui, choisir s'il passe sous ce modèle ou non. Mais il s'y soumettra en tout cas s'il change de fonction ou de lieu de travail. D'ici le 30 avril, chaque employé doit savoir de quelle classe de fonction il relève.
Mais les infirmiers semblent de plus en plus mécontents et inquiets. L'UGIB a fait part de leurs craintes dans une lettre adressée aux ministres de la Santé Maggie De Block et de l'Emploi Kris Peeters. «En suivant l'IFIC, les collaborateurs seront répartis en catégories sans tenir compte des caractéristiques spécifiques de chaque métier et encore moins de celle d'infirmier. Cette façon de classer est ridicule et crée un sentiment d'injustice et d'insécurité chez les infirmiers», commente l'Union.
L'IFIC est censé revaloriser les salaires, mais l'Union s'interroge sur le financement. Elle craint pour la garantie de la qualité des soins. La coupole demande de revoir le système.