Des chercheurs se demandent si la mortalité a pu influencer les votes en faveur de Donald Trump en 2016... Si tel est le cas, nos élus et futurs élus ont du souci à se faire au cours des prochains mois qui s’annoncent de campagnes électorales…
Le résultat des élections américaines pour la présidentielle en 2016 correspond dans la plupart des analyses au contexte économique et aux raisons raciales ou ethniques. Cependant, des chercheurs estiment que les décès de désespoir y auraient aussi contribué.
Afin d’évaluer cette hypothèse, des auteurs ont comparé le taux de décès ajusté pour l’âge entre les élections de 2008 et de 2016. Ils ont basé leur analyse sur des données publiques de 3.112 comtés des Etats-Unis. Ils ont aussi contrôlé leurs données par rapport au statut urbain ou rural des habitants, l’âge médian, les origines ethniques, les revenus, l’éducation, le taux de chômage et le taux d’assurance-santé.
En 2016, le Président Trump a augmenté le taux de vote en faveur des Républicains dans 83,8% des comtés par rapport à feu John McCain en 2008. Ces comtés où l’on a enregistré une augmentation des votes en faveur des Républicains ont présenté aussi un accroissement de 15% du taux de mortalité ajusté pour l’âge par rapport aux comtés ayant voté en faveur des Démocrates. Ceci n’est pas neuf! Dans les comtés où le gain a été important pour les Républicains, le taux global de décès a diminué de moitié moins que dans les comtés dits «Démocrates» alors que les taux de mortalité due à l’alcool, aux drogues et au suicide ont été multipliés par 2,5.
Les auteurs estiment, selon leur analyse, que le taux de décès a constitué une variable indépendante favorisant le vote en faveur de Donald Trump. Ils vont même plus loin estimant qu’une légère baisse des taux de mortalité aurait pu faire basculer la Pennsylvanie, le Michigan et le Wisconsin dans l’escarcelle d’Hilary Clinton…
Il serait donc intéressant que l’on se penche sur les statistiques belges afin de savoir dans quel sens penchera la balance électorale lors des prochaines élections… Gouverner, c’est prévoir…