«Encourager le rapprochement entre chirurgiens et gastro-entérologues pour l’endochirurgie»

Les chirurgiens ont récemment finalisé une proposition 
pour la nomenclature endoscopique dans leur spécialité. 
Marc Moens, le président de l’Absym, estime que la solution devrait plutôt passer par le développement à plus long terme d’une discipline mixte.

Les chirurgiens avaient encore exprimé leurs doléances il y a peu dans une lettre ouverte. Depuis 2012, ils sont en effet complètement écartés du domaine de l’endochirurgie, qui relève des attributions exclusives des gastro-entérologues – une situation qui, d’après eux, est tout simplement intenable.

«Faute d’une nomenclature et d’une rémunération correcte pour le matériel, seuls les patients qui sont prêts à payer de leur poche peuvent en bénéficier, ce qui débouche inévitablement sur une médecine à deux vitesses», soulignaient notamment Luc Haeck et Baudouin Mansvelt.

Les chirurgiens belges déplorent aussi et peut-être surtout le retard insurmontable qu’ils risquent d’accumuler par rapport à leurs homologues d’autres pays. Ils ont donc formulé une proposition de réforme de la nomenclature, dont vous avez déjà eu l’occasion de prendre connaissance sur notre site (1).

À l’Absym, Marc Moens n’accueille toutefois pas avec enthousiasme l’idée d’une nouvelle révision de cette nomenclature déjà passablement compliquée, estimant que la chirurgie digestive et la gastro-entérologie digestive devraient plutôt, dans le futur, essayer de se rapprocher davantage. «Qu’il s’agisse des aspects oncologiques ou inflammatoires, elles utilisent en définitive le même arsenal d’examens.»

Les gastro-entérologues estiment par ailleurs que les chirurgiens ne sont pas formés à ces prestations. «Et c’est vrai», souligne le Dr Moens. «On ne peut pas leur donner tort sur ce point. Si cette formation est adaptée et garantie dans le secteur de la chirurgie – comme c’est déjà le cas de longue date en gastro-entérologie – les deux disciplines vont toutefois se rapprocher. Aux États-Unis, elles ont déjà été fusionnées en une seule orientation.»

À plus long terme, mieux vaudrait donc, d’après lui, les réunir sous la coupole d’une seule et même discipline mixte.

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