Le feedback individuel, c’est un classique inamien. Le nouveau tome vient d’ailleurs de sortir . Mais il a été un peu revisité. Par exemple, « pour la 1ère fois, le généraliste va recevoir ses comportements – de prescription, etc. – mis en perspective aussi par glem »
La nouvelle version du feedback a été présentée aux syndicats lundi soir, en médico-mut. Le principe général reste inchangé : l’analyse porte sur le comportement prescripteur de chacun, en 2016, pour certains médicaments, la biologie clinique, l'imagerie médicale, les examens préopératoires… Elle renvoie à des médianes nationales et à des indicateurs de qualité admis par les sociétés scientifiques belges et/ou découlant des dernières recommandations EBM. L’Inami annonce cette année « un résumé des résultats les plus frappants ».
« Le MG va recevoir des chiffres sur sa pratique mais aussi, désormais, pour son glem », signale le Dr de Toeuf (ABSyM). « Quelqu’un comme Jean Hermesse [des mutualités chrétiennes, ndlr] trouve que les feedbacks, ‘ça ne change rien’ », rapporte le syndicaliste. D’après lui, l’OA verrait bien des formules plus contraignantes pour le MG, des interdictions, des présélections de médicaments qui s’imposent à tous, en MRS par exemple. « On a fait le tour des solutions. En tout cas, comme l’a dit en séance Jo De Cock, plus pondéré, l’administration fournit aux MG les infos leur permettant de voir comment améliorer leur façon de faire. Nous, nous avons l’espoir que l’outil suscite la réflexion, qu’il y ait débat au sein des glems. Dans un petit groupe de 10-15 confrères qui se connaissent, c’est plus facile de discuter. »
Le feedback s’appuie également, cette année, sur des échelles de comparaison exploitant le code couleurs vert-orange-rouge, pour que le destinataire apprécie d’un coup d’œil les éventuels points d’attention le concernant. ( voir modèle )
Pour la première fois, ce rapport d’activité s'adresse aux pratiques de médecine générale (pratique en solo ou en groupe). L'analyse complète est mise à disposition ce 7 février via l'eHealthBox. Elle s’accompagne pour les différents thèmes abordés des recommandations en vigueur fondées sur les données probantes.
Le rapport comprend des données sur la prescription :
- de certains médicaments
- de tests de biologie clinique
- d'imagerie médicale
- d’examens préopératoires.
Les données des rapports montrent que, en 2016, moins d'1 médecin généraliste sur 10 a vacciné contre la grippe un minimum de 75 % de leur patientèle âgée de 65 ans et plus.
Cette même année, dans la moitié des cabinets, plus d'1 patient sur 3 a reçu au moins une prescription d’antibiotique. Enfin, plus de la moitié de toutes ces prescriptions ne portaient pas sur un choix de première intention mais sur des antibiotiques à large spectre.
Les chiffres de l'INAMI montrent aussi que la consommation de CT dans notre pays continue d'augmenter dans l'ensemble. Une étude belge réalisée en 2015 montre que 71 % des examens de CT du bas du dos ne sont pas justifiés.