«La santé financière de l’hôpital redressée, on anticipe l'avenir des soins de santé en investissant dans la santé mentale et les personnes âgées» dévoile Michel Dorigatti, Président du Comité de Direction 

Malgré le blocage temporaire du décret De Bue qui faciliterait la création des coupoles entre hôpitaux publics et privés, les rapprochements d’institutions hospitalières sont inévitables dans le cadre de la réforme des réseaux. A Charleroi, le monde politique est favorable à une dynamique positive entre l’ISPPC et le GHDC. Du côté de l’hôpital public, l’ISPPC le nouveau Président du comité de direction  Michel Dorigatti a entamé une réflexion en profondeur pour positionner son institution sur ses points forts: «Je rappelle que les réseaux loco régionaux ne sont pas des fusions. On veut discuter de manière équivalente avec le GHDC sur la base d’une collaboration plus étroite afin d’accentuer la qualité et l’offre de soins à Charleroi. Actuellement, au niveau des directions nous n’avons pas de discussion avec le GHDC : on a par contre mandaté les chefs de services pour discuter avec leur alter ego.»

Traumatologie

A l’ISPPC, en attendant, des projets précis se dessinent: «On va développer un master plan sur le site de Montigny-le-Tilleul. Nous avons les atouts pour devenir un acteur majeur dans la prise en charge des personnes âgées. On a un projet novateur avec une réflexion sur la psychogériatrie, la santé mentale, les résidences services... autour de deux pôles, deux sites: Marie Curie et Montigny-le -Titteul.» L'hôpital Léonard de Vinci abrite déjà actuellement un centre de réadaptation et de traumatologie qui est une référence.

La personne âgée

La prise en charge, l’accompagnement de la personne âgée sont un véritable défi de santé publique pour les années à venir en Belgique. «Je pense que la configuration des maisons de repos va évoluer. Les maisons de repos vont devenir des maisons de repos et de soins. Le suivi des patients à domicile va également évoluer. Il y a une réflexion à avoir avec le CPAS et tout le secteur des soins de santé de première ligne dont évidemment les médecins généralistes.»

Repositionner Vésale

Grâce à l’enveloppe de 34,7 millions d’euros dégagées par la ministre wallonne de la santé, Alda Greoli, le CHU André Vésale va être repositionné: «On va davantage l’orienter vers les maladies chroniques avec un pôle des aînés intégré. Nous bénéficierons alors d’une prise en charge globale du patient de la revalidation à la maison» ajoute Michel Dorigatti.

700 médecins

Cette transformation va se faire à partir d’une structure solide: «La santé financière de l'hôpital est presqu'à l'équilibre grâce à des efforts à différents niveaux. Avec notamment 3% d'admission en plus et une croissance de 4% du taux d'occupation.» Les médecins sont investis dans ce redressement comme le confirme le Dr Frédéric Flamand, directeur général de la stratégie hospitalière: «Nous avons aujourd'hui 700 médecins et nous n'avons pas de difficultés à recruter parce que nous sommes dans une dynamique positive. » De son côté, Michel Dorigatti rappelle aussi qu’il « tient beaucoup à ce que notre institution investisse dans la recherche scientifique.»

Chimay à terme

Enfin, l’ISPPC entend rester un acteur majeur pour le bassin de soins de l’Entre-Sambre et Meuse. «A ce niveau, notre réflexion est de consolider une offre sanitaire sur la zone. Il faut un projet commun avec l'hôpital de Chimay. Nous avons la capacité d'envisager des collaboration avec nos médecins sur leur site ce qui n'est peut-être pas le cas de tout le monde.» La bistouri est donc dans le camp des principautaires en espérant qu’ils ne coupent pas le cordon ombilical pour d’éphémères promesses venues de lointaines contrées...

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