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intentions de votes, 
médecin-ministre, Premier ministre et réforme de l’État

Face aux enjeux, les spécialistes attendent une réforme de l’État, même s’ils ne sont pas d’accord sur la forme qu’elle prendra entre francophones et néerlandophones. Ils aspirent aussi à un médecin ministre de la Santé et désignent Charles Michel pour diriger le gouvernement.

Le prochain ministre fédéral de la Santé rencontrera des spécialistes divisés sur l’avenir des réformes à mener dans les soins de santé. En effet, notre sondage indique que 51,6% des spécialistes francophones attendent que la prochaine réforme de l’État donne plus de pouvoir au fédéral et moins aux régions. Sur cette question, les spécialistes flamands sont en total désaccord avec leurs confrères francophones. Ils (52,66%) veulent donner plus de pouvoir aux régions et moins au pouvoir fédéral. On peut remarquer que cette problématique semble beaucoup moins concerner les consœurs francophones (38,69%) que leur homologues flamandes (49,75%) À noter que les échantillons considérés pour les jeunes médecins et les consœurs sont basés sur l’ensemble des répondants MG et SP francophones.

Médecin-ministre
Tant l’ensemble des spécialistes francophones (59,43%) que les jeunes médecins (63,86%) et les consœurs (67,88%) souhaitent que le prochain ministre de la Santé soit à nouveau un médecin. Ancienne ministre de la Santé et médecin, Catherine Fonck, du cdH, confirme qu’il s’agit d’un aspect important: «Un médecin a une connaissance immédiate et une approche de la santé qui doivent lui permettre d’être cohérent. Même si c’est vrai que sous la dernière législature, Mme De Block, qui était médecin, n’a pas beaucoup écouté le secteur.»

S’ils préfèrent que le prochain ministre de la Santé soit un médecin et une femme, ils souhaiteraient qu’ils viennent du MR. Pour le Dr Jacques Brotchi, sur les listes du Sénat, ce n’est pas une surprise: «Notre parti les défend depuis toujours, et nous avons récemment imposé à Maggie De Block de donner les numéros Inami. Le MR n’a jamais trahi sa parole par rapport au corps médical.» Les spécialistes francophones (38,52%) plébiscitent donc ce parti largement devant Écolo (14%). Le parti vert intéresse plus fortement les femmes (21,9%) et les jeunes médecins (19,28%). Pour la pédiatre Christine Halut, sur les listes à la Région, «les médecins sont de plus en plus attentifs à l’environnement, notamment au niveau des perturbateurs endocriniens et de la qualité de l’air. Par ailleurs, nous défendons l’accès aux soins de santé pour tous».
Alors que les listes Destexhe (9,38%) sont le 3e parti choisi par l’ensemble des médecins (SP + MG), elles recueillent moins de suffrages chez les spécialistes (8,61%) que chez les généralistes (10,32%). Les consœurs (5,11%) et les jeunes médecins (3,61%) sont moins nombreux à créditer les listes du Dr Destexhe. À noter que les spécialistes francophones voteraient aussi pour DéFI (9,02%), comme les femmes (6,57%) et les jeunes (10,84%). Cela ne surprend pas le Dr Nicolas Clumeck, qui se présente pour ce parti: «Les médecins sont de plus en plus intéressés par notre projet parce qu’ils se rendent compte que le projet du MR se rapproche de la N-VA. Nous sommes attentifs aussi à des spécialités comme la psychiatrie, et plus dans la prévention et la défense de la santé des francophones.» De son côté, Alain Destexhe y voit un bon début: «Pour nous, ce résultat est une bonne nouvelle. Pour les spécialistes, il est normal qu’ils nous connaissent moins. On vie nt seulement de répondre aux questionnaires de l’Absym.»

Enfin, pour diriger le gouvernement fédéral, les spécialistes pensent que Charles Michel (31,56%) est le bon représentant, devant Olivier Maingain (13,52%). À noter le mauvais résultat de Maggie De Block, avec seulement 4,10%.
Du côté des spécialistes néerlandophones, ils votent en masse pour Jan Jambon (44,26%), Charles Michel (13,45%) et Alexander De Croo (11,48%) pour diriger le gouvernement fédéral.

Du côté des partis, sans surprise, la N-VA arrivent largement en tête avec 47,62% des spécialistes qui lui sont favorables, suivie par l’Open VLD (18,49%) et le CD&V (8,4%). Soit un vote très différent de celui des francophones!

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