Une toute récente étude française sur les délais pour obtenir un rendez-vous médical indique que, chez le MG, 6 jours s’écoulent en moyenne entre la prise de contact et la consultation, tous motifs confondus (symptômes, suivi régulier, renouvellement…). Les derniers chiffres en Belgique datent de 2013
La Drees, un département statistique du ministère de la Santé, a sollicité 40.000 patients durant un an à propos du temps d’accès aux soins. L’étude établit que, chez le MG, 49 % des rendez-vous sont obtenus en 2 jours, c’est-à-dire le jour même (pour un tiers des 49%) ou le lendemain. Par contre, un quart des prises de contact n’aboutissent que plus de 5 jours plus tard. Le délai médian pour une vaccination s’élève à 5 jours et pour un contrôle périodique, à 6. Dans 10% des cas, l’attente dépasse 11 jours.
On s’en serait douté, si le patient tombe malade ou va plus mal, le prestataire fait diligence : la moitié des appels au MG débouchent sur un rendez-vous dans la journée en cas d’apparition ou d’aggravation de symptômes. Pas de surprise non plus : l’attente est corrélée à la densité médicale. L’accessibilité est la plus faible dans les périphéries des petits et moyens pôles urbains et dans les couronnes rurales des grands pôles.
Au final, seulement 5 % des demandes pour un MG n’aboutissent pas (parce qu’il est absent ou injoignable, propose des créneaux horaires ne convenant pas à l’appelant ou ne prend plus de nouveaux patients (22% des cas)). Le report vers les urgences est faible : il ne concerne que 3 % des appels qui n’ont pas abouti.
Pour 80% des rendez-vous obtenus, les délais sont jugés « rapides ou corrects » par les Français, sauf dans certaines disciplines où ils s’avèrent particulièrement longs. Si la moitié des rendez-vous se décrochent en 2 jours chez le MG, on parle de 50 jours chez le dermatologue et 52 jours chez l’ophtalmologue.
Et en Belgique ?
Pour la Belgique, les chiffres les plus récents et globaux dont on dispose sur la problématique sont issus de l’Enquête nationale de santé 2013, volet « utilisation des services de soins ». Ils ont trait aux contacts en ambulatoire au cabinet, en excluant visites et « consultations par téléphone ».
Il y a 5 ans donc, 57,3% des répondants indiquaient à l’ISP qu’il n’y avait pas eu de délai pour se rendre chez le MG (rendez-vous « le jour même ») ; 16,5% rapportaient avoir eu un rendez-vous « pour le lendemain » ; et 10,6% « en quelques jours ». On note aussi 12,6% de patients n’ayant pas pris rendez-vous. Sur le plan des consultations chez le spécialiste (sans distinction de discipline), le gros des répondants, soit 38,4%, parlaient d’un délai de « plus de 2 semaines ».
La moyenne nationale de 57,3% cache une certaine variation nord/sud : 52,8% de rendez-vous le jour même en Flandre, contre 67% en Wallonie (et 56,9% à Bruxelles).
Seuls 1,4% des patients ont précisé que le délai d’attente pour voir le généraliste leur avait posé problème. A la capitale, la part de mécontents monte un peu (5,2% contre 1,1% en Flandre et 1% en Wallonie).
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