Réforme de la nomenclature: «Il faut deux ans»

«La première chose à faire, c'est d'établir une échelle de valeur pour chaque discipline comme en France mais en ne commettant pas les mêmes erreurs.» Selon Jacque de Toeuf, vice-président de l'Absym.

Pour la réforme de la nomenclature, la méthode de travail de Pirson et Leclercq a été proposée à la Medico-mut lundi dernier. «C'est un travail important. La première chose à faire, c'est d'établir une échelle de valeur pour chaque discipline, comme en France, mais en ne commettant pas les mêmes erreurs. Il faut deux ans pour faire cette analyse», selon Jacques de Toeuf, vice-président de l'Absym. De son côté, Marc Moens, président de l'Absym, émet des critiques: «Il est étrange que deux professeurs d’économie de la santé calculent les dépenses liées aux honoraires du médecin pour plus de 10 milliards, soit 20% à côté du budget».

Actuellement, cette nomenclature est en cours de modernisation – l'un des chantiers les plus importants de De Block – et les professeurs Pirson et Leclercq vont préparer le dossier en profondeur et les médecins les commenteront. «Le plus important est de mettre une distinction claire entre l'honoraire du médecin et le reste des coûts (coût pour l'hôpital, local, réalisation de l'intervention, infirmière...). C'est ce qui est le plus compliqué, la séparation des honoraires du médecin du reste des coûts surtout en tenant compte des différences entre une hospitalisation et des soins ambulatoires. Par exemple, si le malade est hospitalisé dans un lit pour une nuit, cela impacte l'hôpital pour le matériel.»

Le président du Cartel/ASGB, Reinier Hueting confirme cette perception: «Cette méthode est bonne mais elle durera au moins deux ans. Il suffit d'éliminer les différences intradisciplinaires, mais pas les différences interdisciplinaires. Après, cela devra devenir plus concret, mais ce n'est pas encore le cas. Je suis favorable à ce que l'équipe de l'Université de Gand travaille sur le volet des consultations et il faut quelque chose de plus radical à long terme. Lors de la prochaine session, les professeurs expliqueront eux-mêmes leur proposition, ce qui peut signifier un nouveau pas en avant».

De son côté, Jacques de Toeuf avoue que l'on est devant un questionnement. «On ne peut pas oublier que depuis 40 ans, les gestionnaires ont fait des prélèvements sur les honoraires sans base légale. La priorité est donc de fixer les honoraires des médecins.»

> Le débat se poursuit sur @LeSpecialiste

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