Trois associations d'infirmier(e)s ont exprimé jeudi leur opposition à la proposition de loi qui sera discutée dans l'après-midi à la Chambre et qui vise à autoriser "de manière exceptionnelle", pendant la crise Covid-19, que des activités relevant de l'art infirmier puissent être exercées par des personnes non légalement qualifiées".
"Aujourd'hui, une proposition de loi sera proposée à la Chambre pour autoriser des personnes non légalement qualifiées à exercer, dans le cadre de l'épidémie de coronavirus Covid-19, des activités infirmiers (déposée par la députée sp.a Karin Jiroflée). Le risque de dérapage avec le texte proposé est très important et le motif de la crise peut être évoqué pour résoudre des situations problématiques préexistantes", ont affirmé ces associations dans une carte blanche adressée aux médias au lendemain d'une réunion jugée peu fructueuse au cabinet du ministre de la Santé publique, Frank Vandenbroucke (sp.a).
"Ne soyons pas étonnés que le personnel soignant retourne le dos à nos nouveaux ministres lors des visites dans les hôpitaux", préviennent le vice-président de la SIZ-Nursing (association francophone des Infirmiers(e) de Soins Intensifs), Arnaud Bruyneel, la présidente de la FNIB (fédération nationale des infirmier(e) de Belgique), Alda Dalla Valle, et le porte-parole de l'UGIB (Union Générale des infirmiers de Belgique), Adrien Dufour, porte-parole de l'UGIB (Union Générale des infirmiers de Belgique) dans ce texte.
"A cout terme, nous demandons aux politiques de mettre en place des mesures d'urgences positives pour pallier la pénurie de personnel soignant. Et à long terme, d'investir dans la profession infirmier conformément aux demandes de l'OMS (Organisation mondiale de la Santé) et du KCE (le Centre fédéral d'expertise des soins de santé), ainsi que de consulter systématiquement les représentants infirmiers dans les débats de santé publique", ajoutent les trois associations.
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Je les comprends mais c’est le même genre de réactions dans tous les corps de métier- medecins inclus: du #protectionnisme à contre-courant de l’évolution du métier et des besoins. Le combat devrait être tourné vers la valorisation des compétences à plus haute valeur ajoutée !
— Gilbert Bejjani (@drbejj) November 5, 2020
C'est vous qui parlez de protectionnisme... Si il y a bien un corps qui est conservateur c'est bien le corps médical ... "Trimez aux détriments des patients car on est tous passez par là ..."
— Géraldine Chartier (@GeChartier) November 5, 2020
Il ne faut pas appliquer la loi quand elle évolue car ça marchait bien avant ...
Pas de pb: n importe qui peut prester des actes infi, donc on peut confier les visites de généralistes à des infis pour les aider, ils sont débordés (ausc prescription et tout le reste hein), et pourquoi pas le tour de salle à l hop. Non? Pourquoi?
— Aurore (@Bichetteinf) November 5, 2020
Ce que je dis c’est qu’il faut oser le débat avant d’ériger des barricades.
— Gilbert Bejjani (@drbejj) November 5, 2020
Valoriser les compétences, déléguer sous surveillance, s’entraider pour améliorer le bien-être au travail.
Après rester au 20e siècle c’est un choix, inefficace d’ailleurs, covid le prouve @SanteBelgique
Avec les compétences viennent les actes et les responsabilités. Sans les compétences, les actes deviennent irresponsables. On sait bien que cette responsabilité reviendra à la hiérarchie médicale ou paramédicale, qui ne sera pas prise par les politiques.
— Mamisoa Andrian (@mamisoa) November 5, 2020
@KarinJiroflee vous me déléguez vos pouvoirs et je vous assure une bonne prise en charge par mes nouveaux collègues aux pouvoirs infirmiers délégués. Deal? @NatSchirvel @verbraeckcath
— Moodify (@carinedepotter) November 5, 2020