Un peu plus de 300 millions d'euros ont été investis l'an dernier par 688 entreprises pharmaceutiques et de technologie médicale dans des collaborations avec des prestataires de soins, institutions de soins et organisations de patients actifs en Belgique. Il s'agit d'une hausse importante de 13% par rapport à l'année précédente, indique jeudi le registre annuel de transparence de betransparent.be.
Depuis 2017, les sociétés pharmaceutiques et apparentées sont tenues de déclarer tous les paiements réalisés à destination de médecins, directeurs d'hôpitaux, organisations, associations de patients et autres professionnels des soins de santé. Ces paiements sont ensuite publi&ea cute;s dans le registre de betransparent.
Jamais le montant investi par les sociétés du secteur pharmaceutique n'avait été aussi élevé par le passé. En 2022, il était d'environ 268 millions d'euros.
Les entreprises qui ont transmis leurs transactions en 2023, ont investi un total de 303,4 millions d'euros auprès de 11.750 bénéficiaires, ressort-il du registre de betransparent. La majeure partie des investissements (65%, soit plus de 198 millions d'euros) concerne la recherche scientifique.
Outre la recherche et développement, les montants octroyés couvrent également les invitations à des congrès scientifiques (15%), des donations ou subsides (5%) ou encore les services de consultance d'un médecin faisant référence (9%). Le reste correspond à des soutiens non précisés.
Les collaborations, pour leur part, se font principalement avec des médecins spécialistes (64,6%), en particulier des cardiologues et des spécialistes en médecine interne.
Ces collaborations sont essentielles au progrès de la médecine et à l'amélioration des soins aux patients, mais elles ne doivent pas affecter l'indépendance des prestataires et des institutions de soins, souligne betransparent. "Cette coopération doit être déontologiquement justifiée et transparente pour prévenir tout conflit d'intérêts", a ajouté le ministre fédéral de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit).