Le Parlement francophone bruxellois a adopté une réforme des "services ambulatoires", une initiative proposée par Alain Maron, Ministre de la Santé et de l'Action sociale.
Cette réforme, attendue depuis plus d'une décennie, vise à renforcer et restructurer un large éventail de services essentiels pour les habitants de Bruxelles, y compris la santé mentale, les services liés aux drogues et addictions, les centres de planning familial, les maisons médicales, les services de médiation de dettes, les soins palliatifs et continués, l'aide à domicile, ainsi que les centres d’action sociale globale et les centres d'accueil téléphonique.
Le secteur des services ambulatoires, qui est un pilier fondamental pour le bien-être des Bruxelloises et Bruxellois, se trouverait ainsi renforcé. La réforme, mise en place sous le décret ambulatoire de 2009, englobe un spectre étendu de dix secteurs non-résidentiels qui rassemblent plus de 150 services actifs dans l'accompagnement social et de santé des citoyens bruxellois, impliquant environ 2.000 travailleurs.
La concrétisation de cette réforme en 2024 se manifeste par un investissement financier supplémentaire de 7,5 millions d'euros, s'ajoutant aux 6 millions d’euros déjà obtenus depuis 2019, portant le renforcement budgétaire à 13,5 millions d'euros. Cet apport financier a pour objectif principal d'accroître le nombre de travailleurs, améliorant ainsi la qualité des services et facilitant la collaboration entre les différents secteurs. Par exemple, dès 2024, une revalorisation structurelle de la fonction psychiatrique des Services de Santé Mentale (SSM) est prévue, appuyée par un budget supplémentaire de 2,5 millions d’euros.
En outre, des améliorations notables sont apportées dans plusieurs domaines. Les services actifs en matière de drogues et addictions bénéficieront de mesures similaires pour l’embauche de psychiatres et de personnel supplémentaire. Les équipes EVRAS des centres de planning familial sont désormais pérennisées et agréées. Les centres d’action sociale globale et les services de médiation de dettes voient leur personnel augmenter en réponse aux crises récentes telles que la crise COVID et la crise énergétique.
Le secteur des maisons médicales bénéficie également de nouveaux agréments, favorisant l'intégration d'assistants sociaux. La région est passée d'un service pour 30.000 habitants à un service pour 20.000 habitants grâce à l'agrément de 14 nouveaux services.
La réforme introduit également un nouveau type de service : le centre social-santé intégré. Ce service offre une prise en charge généraliste, abordant à la fois les problèmes de santé somatique, mentale et l'accompagnement social, répondant ainsi aux besoins d'un accompagnement global.
A noter aussi que les services de coordination de soins et d’aide à domicile, les services de soins palliatifs et continués, les services d’aides à domicile et le secteur des centres d’accueil téléphonique vont tous être renforcés.
Alain Maron, Ministre bruxellois de la Santé et de l’Action sociale, exprime sa satisfaction quant à cette avancée: "Afin de rapprocher l'accès à l'aide et aux soins de l'ensemble des Bruxellois.es, mais aussi afin de réduire au maximum le non-recours à ceux-ci, il était primordial de modifier ce décret ambulatoire. C’était une de mes priorités. C’est aujourd’hui chose faite et je m’en réjouis. Cette réforme était attendue depuis plus de 10 ans par l’ensemble du secteur, dont les services sont essentiels et ont été mis sous forte pression par les crises successives. Cette nouvelle version du décret est également une opérationnalisation majeure du PSSI (Plan social santé intégré) qui a pour objectif de mieux couvrir les besoins en aide sociale et en santé de la population bruxelloise en renforçant le maillage local, au plus près des Bruxellois.e.s."