Le ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, Frank Vandenbroucke, a lancé lundi le Fonds de retour au travail (Fonds TNW) en collaboration avec Federgon, la fédération des prestataires de services de ressources humaines. À partir du 1er avril, les personnes licenciées pour cause de force majeure médicale et reconnues inaptes au travail peuvent demander à ce fonds un bon leur permettant d'acheter des services de conseil sur mesure. Federgon a développé la plateforme guide me dans le but de regrouper ces conseils spécialisés.
Les entreprises qui procèdent à des licenciements pour cause de force majeure médicale devront verser 1.800 euros au fonds qui sera géré ; par l'Institut national d'assurance maladie et invalidité (Inami). Les travailleurs licenciés pourront ensuite utiliser cette somme pour bénéficier d'une assistance spécialisée. À partir du 1er avril 2025, cette possibilité sera également offerte aux personnes en incapacité de travail reconnue depuis plus d'un an. L'objectif est de permettre aux malades de longue durée de reprendre le travail par ce biais.
La Belgique compte quelque 500.000 malades de longue durée. Il s'agit du groupe le plus important de personnes en âge de travailler qui ne travaillent pas.
L'initiative présentée lundi serait la plus grande coopération privée-publique en matière de réinsertion des malades de longue durée.
"Nos membres ont acquis une expertise très précieuse au cours des dernières décennies en guidant les personnes à tous les stades de leur vie et de leur carrière", souligne Ann Cattelain, patronne de Federgon. "Trop souvent, l'accent est encore mis sur ce que les gens ne peuvent plus faire au lieu de s'intéresser à ce qu'ils peuvent encore faire."
Derniers commentaires
Charles KARIGER
26 mars 2024C'est pourtant simple et évident!
Pour les économétristes et les économistes de la santé, ÊTRE MALADE. C'EST SIMPLEMENT NE PAS ÊTRE DANS LES NORMES. ÊTRE UN "OUTLIER", UN DÉVIANT.
Le rôle et donc la responsabilité des soignants consiste et se limite désormais à corriger ces déviances. Rien de plus.
Sammie SOETAERT
26 mars 2024S'agit-il d'un poisson d'avril ? Si pas, probablement d'une chronique d’un désastre annoncé. 80 coordinateurs de retour au travail au sein des mutuelles pour toucher 50 000 personnes par an ? Evoquer les capacités restantes et quid de l'absence de formation qualifiante répondant à un besoin sur le marché du travail ?