Le bourgmestre d'Alost, Christoph D'Haese (N-VA), veut pouvoir refuser à l'avenir les patients atteints de Sars-CoV-2 en provenance de Bruxelles. "Les limites de notre solidarité médicale ont été atteintes", dit M. D'Haese à la VRT. Le plus grand hôpital d'Alost, avec plus de 600 lits, Onze-Lieve-Vrouwziekenhuis, nie que la capacité maximale a été atteinte.
À Alost, deux hôpitaux, Onze-Lieve-Vrouwziekenhuis (OLV) et Algemeen Stedelijk Ziekenhuis (ASZ), font partie d'un réseau avec les hôpitaux bruxellois UZ Brussel et AZ Sint-Maria (ASZ) à Hal, qui sont confrontés à une augmentation significative des admissions. Dans cette phase, les hôpitaux gardent 15% des lits disponibles pour les patients Covid. C'est également le cas à Bruxelles, où ces chiffres seraient approchés.
Cependant, l'ASZ ne donne pas de chiffres lundi après-midi sur le nombre de patients Covid actuellement admis et sur la proportion de patients en provenance de Bruxelles. "La capacité n'est pas dépassée par des personnes venant de Bruxelles", a déclaré lundi le porte-parole de l'hôpital Chris Van Raemdonck. "Ce n'est certainement pas le cas."
M. D'Haese s'est exprimé lundi à la VRT contre les "transferts" de patients bruxellois vers les hôpitaux d'Alost. "Il va sans dire que les gens ont besoin d'être aidés", a-t-il déclaré. "Mais il y a des limites à la solidarité médicale et je crois que cette limite est maintenant atteinte", a précisé M. D'Haese, qui est également président de l'ASZ et, en tant que responsable de la cellule de crise, est également en contact avec les acteurs médicaux de sa région.
L'OLV indique qu'elle ne souhaite pas se joindre à une polémique et appelle à la concertation.
L'UZ Brussel a réagi par la voix de son CEO, Marc Noppen. Ce dernier pense que c'est "une décision vraiment étrange, car elle va à l'encontre de la directive fédérale de répartir le plus grand nombre de patients possible pour éviter que les hôpitaux ne soient surchargés comme lors de la première vague", a-t-il expliqué à la suite des déclarations de M. D'Haese.
Pedro Facon, directeur général de la santé au SPF Santé publique , dit comprendre les préoccupations de D’Haese. "Mais, avec tout le respect que je vous dois, ce n'est pas au bourmestre de déterminer la politique d'admission d'un hôpital. Si Alost avait demain un afflux de patients malades , nous ferions également tout pour soulager les hôpitaux d'Alost. "
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