Dans un article publié dans le journal l’Echo Mathias Dewatripont, économiste de renom, membre du GEES, condamne la lettre ouverte des médecins et des académique qui attaque la gestion de la crise.
Après la Lettre ouverte et pétition d’un collectif de médecins, de scientifiques et d'académiques qui attaque la gestion de la crise par certains experts et responsables politiques, six entrepreneurs ont assigné en justice le virologue Marc Van Ranst pour avoir causé « d’importants dommages économiques et sociétaux à cause de ses déclarations. »
Le journal l’Echo qui évoque cette démarche a donné la parole à Mathias Dewatripont, l’économiste de renom, membre du GEES (le groupe d’experts chargé de la stratégie de déconfinement). Il est inquiet de toutes ces réactions : " Ce n’est pas sérieux de reprocher à la Belgique d’être beaucoup trop stricte. Ces derniers mois, nous avons pris des mesures moins strictes que l’Italie, l’Espagne ou la France. Par ailleurs, une des leçons que l’on peut tirer de cette crise, c’est que les pays qui ont fait appel aux experts s’en sont tout de même mieux sortis que les autres.Comparez l’Allemagne d’Angela Merkel avec les Etats-Unis de Trump."
Du populisme
Il condamne ce type de propos : « Ce que je lis aujourd’hui est à la limite du populisme. Notre légitimité est remise en question, alors que tous les experts du GEES affichent un palmarès impressionnant. Des personnalités comme Marius Gilbert et Marc Van Ranst ont été citées des milliers de fois dans la littérature scientifique. Je respecte le fait qu’on ne soit pas d’accord avec notre approche »
Il reconnaît que tout n’a pas été parfait : « Nous avons bien fait certaines choses, et d’autres moins bien. Mais aujourd’hui, c’est comme si toutes les mesures prises étaient mauvaises, et qu’ils étaient les seuls à avoir la solution. Cela fait un peu penser au ton que prenaient les brexiteers . » dit-il encore dans l’Echo.
Pas une grippe
Les auteurs de la lettre ouverte estiment que toute cette attention portée au coronavirus n’est plus raisonnable...et qu’il n’est pas plus dangereux que la grippe saisonnière. « Nous ne sommes pas des Drama Queens. Mais nous devons tenir compte du fait que le risque d’une deuxième vague de contamination est encore très élevé. Si vous examinez les chiffres des huit dernières épidémies qui ont touché les États-Unis, vous constatez que la seconde vague à chaque fois était plus meurtrière que la première. Jusqu’à présent, notre meilleur plan de relance consiste encore à éradiquer le virus. » conclut-il dans l’Echo.
Reste que les citoyens sont de plus en plus fatigués par les contraintes....et que la communication doit s’adapter à cet aspect pour les protéger au mieux contre le virus.
Mathias Dewatripont, économiste: "C’est du populisme de nous qualifier ainsi de drama queens"