Les étudiants sages-femmes, en Belgique, ne sont pas assez formés au milieu extra-hospitalier, alors les compétences des sages-femmes sont attendus dans cette "zone professionnelle", d'après une analyse transversale de l'agence d'évaluation de la qualité de l'enseignement supérieur (AEQES) publiée vendredi. Cette dernière recommande dès lors d'élargir l'offre de stages pour les étudiants sages-femmes et "d'adapter le dispositif législatif pour permettre aux sages-femmes d'exercer leur profession dans tous les domaines où leur expertise est requise par la société".

Le comité constate qu'il existe "une zone de pratiques professionnelles encore peu couverte" par les sages-femmes. Ces dernières occupent des postes essentiellement en milieu hospitalier et en première ligne. 

Les pratiques sages-femmes hors du milieu hospitalier "restent restreintes, voire absentes de certains milieux tels que les centres de planning familial, les espaces de prise en charge des violences sexuelles ou encore dans la coordination en santé mentale", observent les experts. 

Or les compétences des sages-femmes sont attendues dans ces milieux, comme le confirme le rapport de l'OMS sur l'état de la pratique sage-femme dans le monde, publié en 2021. La pratique extra-hospitalière, qui plus est, s'est fortement développée dans la profession depuis le projet pilote relatif à la diminution des séjours hospitaliers, lancé à l'époque par la ministre Maggie De Block.

L'AEQES recommande dès lors d'élargir l'offre de stages pour les étudiants sages-femmes dans des milieux extra-hospitaliers avec des sages-femmes indépendantes et d'autres modèles de prestation. Le comité préconise enfin "d'adapter le dispositif législatif pour permettre aux sages-femmes d'exercer leur profession dans tous les domaines où leur expertise est requise par la société (normes d'encadrement des maisons médicales, plannings familiaux, etc.).