Le ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke va mettre en place un groupe de travail d'experts sur le sepsis. C'est ce qu'a annoncé le ministre jeudi lors de la séance de questions à la Chambre. Le groupe, dirigé par le professeur Erika Vlieghe, devra soumettre un rapport dans un délai de quatre à six mois et pourrait déboucher sur un plan sepsis.
Le sepsis a été très médiatisée en Flandres suite à un reportage de Pano diffusé par la VRT. Cette affection, également connue sous le nom de "septicémie", cause des milliers de décès par an dans notre pays et n'est pas très connue du grand public. Après le reportage, des patients, des médecins urgentistes et des intensivistes ont appelé à un plan d'action national contre le sepsis.
Le ministre Vandebroucke a également été sous le feux des questions à la Chambre sur la gestion du sepsis dans notre pays. Les députés ont insisté sur un plan d'action national, comme cela existe dans plusieurs autres pays européens.
Le ministre a reconnu jeudi qu'il y a encore un manque de sensibilisation au sepsis parmi le grand public, mais aussi dans le secteur des soins de santé. "La question est donc de savoir comment nous pouvons renforcer la connaissance autour de cela", a déclaré Vandenbroucke. "Mes experts disent différentes choses. Je veux présenter les questions que je me pose à des experts. J'ai donc demandé au professeur Erika Vlieghe de constituer et de diriger un groupe de travail d'experts et de me donner un conseil complet ", a déclaré le ministre Vandenbroucke. Il espère avoir dans quatre à six mois un rapport scientifique sur la gestion du sepsis "et disons la base pour un plan national sepsis".

Vandenbroucke a ajouté qu'il existe déjà plusieurs initiatives politiques pour éviter et reconnaître les infections dans les hôpitaux, et a souligné les mesures qu'il prend pour lutter contre la résistance aux antibiotiques. Le ministre veut également examiner si les hôpitaux peuvent être encouragés financièrement à améliorer la qualité des soins en matière de sepsis dans leurs établissements.
La députée du CD&V, Nathalie Muylle, qui avait déjà déposé une résolution en 2021 avec Decaluwé pour un plan national  sepsis, a réagi jeudi en partie déçue. "Il y a trois ans, nous avions déjà demandé au parlement des avis de nombreuses institutions. Un reportage de Pano vous incite maintenant à plus d'action. Alors que nous, ici au parlement, avec une résolution, des auditions, et un bon travail parlementaire, ne pouvons pas faire la différence. Je trouve cela très regrettable. (...) Pour moi, cela ressemble à une négligence coupable."

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