Alors que les discussions et les négociations fédérales se poursuivent en matière de santé, la prévention ne fait toujours pas partie des priorités des négociateurs autour de la table. Ils laisseraient volontiers cette thématique aux Régions et aux Communautés. Pourtant, des dossiers importants, comme la vaccination, pourraient permettre de réaliser de belles économies à long terme.
Forte d’une grande expérience de terrain, et au sein des différents organes de l’État fédéral, la Dr Françoise Mambourg, de la cellule vaccinale de la SSMG, rappelle l’importance d’une vaccination globale de la population, une mesure que le Fédéral devrait mettre en place : « On pourrait avoir une impulsion au niveau fédéral pour l’ensemble de la vaccination. Je rappelle qu’il existe déjà une obligation vaccinale fédérale pour la polio. Il conviendrait d’ajouter tout le calendrier vaccinal approuvé par le Conseil supérieur de la santé au niveau national. Nous avons les structures pour le faire. Il faut rendre obligatoires toutes les vaccinations avant 18 mois. Cela a été réalisé en France après une importante campagne d’information. Il n’y a pas eu de révolution ou de manifestation. »
Soutien aux médecins et aux hôpitaux
Tant pour la santé humaine que pour le budget des soins de santé, elle souligne l’importance d’une telle démarche : « La vaccination reste le meilleur moyen d’obtenir des gains à court et à moyen terme, tant sur le plan financier pour les soins de santé que pour la désaturation des services hospitaliers et des médecins de première ligne. Par ailleurs, si les médecins encodent bien la situation vaccinale de leurs patients, tous les prestataires peuvent, dès aujourd’hui, voir la situation réelle de leurs patients au niveau vaccinal. »
Des exemples concrets
Pour appuyer cette réflexion, elle revient sur deux exemples concrets qui posent question actuellement :
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La rougeole : « Au niveau de l’ONE, nous avons rediffusé des messages en demandant de vacciner les bébés de moins d’un an (ceux entre 6 mois et un an) lorsque les parents les emmènent dans des pays où des épidémies sévissent. Nous avons également insisté sur les rappels à effectuer. Nous sommes conscients qu’il existe un vrai problème au niveau des rappels de vaccination. En théorie, ils sont déjà effectués par la médecine scolaire. Toutefois, pour la deuxième dose, il faut encore davantage sensibiliser les parents qui ne remplissent pas toujours les papiers de manière adéquate. »
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La coqueluche : « La situation nous inquiète. Pourtant, cette réalité de terrain pourrait être facilement résolue avec une vaccination généralisée, impulsée par le fédéral. »
Une vaccination contre le HPV plus précoce
Enfin, elle attire l’attention sur une autre problématique : la vaccination contre le HPV. « Des réflexions sont actuellement en cours pour que la vaccination contre le HPV ait lieu plus tôt dans la vie de l'enfant. Permettre une vaccination un peu plus précoce pour les filles et les garçons éviterait de l’accomplir au moment de la puberté. En effet, sur le terrain, nous avons constaté qu’il s’agit d’un moment où les parents se posent aussi des questions liées à la sexualité lorsque le sujet de la vaccination contre le HPV est abordé. Cela peut engendrer des peurs ou des réticences. En changeant l’âge d’administration, nous pourrions procéder à une vaccination dans de meilleures conditions pour les adolescents, avec un réel bénéfice pour la santé publique. »
Derniers commentaires
Sammie SOETAERT
19 aout 2024@Allen Marie-Louise. L'Infanrix Hexa contient e.a. un vaccin vis-à-vis de l’hépatite B. Il est administré dès 2 mois...
Marie-Louise ALLEN
19 aout 2024Exact! il est temps de vacciner les tout petits contre les MST genre hépatite B, étant donné l'accès à la pédophilie de plus en plus répandu...surtout depuis que les tout petits peuvent donner leur accord ou désaccord aux pratiques sexuelles!?!
merci la médecine !!!