Une équipe de scientifiques de Louvain et de Londres a réussi à créer des organoïdes à partir de liquide amniotique, ressort-il d'un article de recherche publié lundi dans le périodique scientifique Nature Medicine. Les "mini-poumons" peuvent être utilisés pour mieux prédire comment les poumons des foetus réagiront à une intervention chirurgicale dans l'utérus.
Des millions de cellules du foetus se trouvent dans le liquide amniotique d'une femme enceinte et proviennent en grande partie de ses poumons et de ses reins. Lorsque l'échographie révèle une anomalie congénitale présumée, le docteur propose généralement une amniocent&egra ve;se, un prélèvement d'une quantité de liquide amniotique, pour étudier la présence d'une anomalie génétique.
Les chercheurs de la KU Leuven, l'UZ Leuven, l'University College de Londres et du Great Ormon Street Hospital for Children ont désormais démontré que les cellules du liquide amniotique peuvent prédire la fonction des organes après la naissance. Les chercheurs ont utilisé les cellules du liquide amniotique pour en faire une boîte des cultures cellulaires tridimensionnelles, aussi appelées organoïdes. Il s'agit de "mini-organes" qui peuvent reproduire aussi bien la structure que la fonction des organes dont ils proviennent.
Les scientifiques ont ainsi créé des mini-organes de cellules fœtales provenant des reins, des intestins et surtout des poumons. Dans une prochaine étape, ils cultiveront des longs organoïdes provenant du liquide amniotique des foetus qui ont des poumons anormalement petits à cause d'un défaut du diaphragme. Ce type de défaut est fatal pour un bébé sur trois atteint de cette anomalie congénitale.
Les organoïdes pourraient également être utilisés pour tester des médicaments et cela avant la naissance. Ainsi, les bébés pourront recevoir le traitement le plus efficace rapidement.