Deux banques externes de don de lait maternel sont mises en place, l'une au CHU de Liège et l'autre à l'UZ Leuven, indique mardi le ministre de la Santé Frank Vandenbroucke. Elles permettront de fournir du lait maternel aux bébés prématurés de tout le pays.
Lorsque son bébé naît prématurément et est pris en charge en néonatologie, il n'est pas toujours évident pour la mère de l'allaiter. La production de lait n'a souvent pas encore commencé. Or, le lait maternel représente un atout indéniable pour ces bébés arrivés trop tôt. "Par rapport aux laits artificiels, par exemple, le lait maternel protège contre plusieurs infections i ntestinales graves. Il est prouvé que le lait maternel contribue à réduire le nombre de décès en néonatologie", explique, dans le communiqué du ministre, la docteure An Eerdekens, néonatologiste et experte en lactation à l'UZ Leuven.
Le développement des deux banques externes de don "permettra à l'avenir à l'ensemble des 19 unités de soins intensifs néonatals du pays de donner du lait maternel aux bébés particulièrement vulnérables", explique le communiqué. Chaque unité disposera de son propre stock tandis que les donneuses de lait et le lait lui-même seront analysés "minutieusement". Le lait de don sera ensuite pasteurisé, afin d'éviter la moindre bactérie qui peut être dangereuse.
Par ailleurs, il est prévu de permettre aux femmes souhaitant donner leur surplus de lait de le signaler via un site internet.
Des compensations financières sont également prévues, que ce soit pour le lait collecté à Louvain ou à Liège, ou par les hôpitaux au sein de leur propre banque de don.
Un montant d'1,1 million d'euros a été dégagé pour financer ce projet. Selon le ministre de la Santé, à terme, environ 3.000 litres de lait maternel pourront être traités, aidant 1.500 bébés chaque année.