Le ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke (Vooruit), la secrétaire d'État à l'Égalité des chances Sarah Schlitz (Ecolo) ont visité jeudi, en compagnie de la commissaire européenne à l'Égalité Helena Dalli, le Centre de Prise en Charge des Victimes de Violences Sexuelles (CPVS) de Bruxelles, situé à l'hôpital Saint-Pierre.
La Belgique compte sept centres de ce type, et trois autres devraient ouvrir l'année prochaine, dans les provinces de Limbourg, Namur et Luxembourg. "Une personne victime de violences sexuelles ne devrait jamais se déplacer plus d'une heure pour se rendre dans un tel lieu. C'est pourquoi nous travaillons à une bonne répartition de ces centres à travers le pays", a déclaré le ministre Vandenbroucke (Vooruit).
Toute personne victime de violences sexuelles peut se rendre dans un des centres 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Ceux-ci sont reliés aux hôpitaux et offrent des soins médicaux, des soins psychologiques. Une enquête médico-légale peut aussi avoir lieu, les victimes peuvent déposer plainte et il existe une possibilité de suivi. Le CPVS de Bruxelles a été l'un des premiers centres à avoir ouvert ses portes et un agrandissement aura lieu l'année prochaine.
Les trois premiers CPVS en Belgique ont ouvert leurs portes en 2017. Depuis leur création, les centres ont déjà accueilli plus de 6 000 victimes - au cours des cinq premiers mois de cette année, le nombre était déjà passé à plus de 1.100 victimes - dont plus de 90 % sont des filles et des femmes.
Sarah Schlitz (Ecolo) a salué jeudi le travail effectué par le CPVS. "C'est un modèle qui a déjà plus que prouvé ses mérites", a déclaré le secrétaire d'État, qui a souligné le fait que les victimes s'y rendent avec plus de confiance. Mme Schlitz a précédemment déclaré qu'elle souhaitait que quatre autres centres soient ajoutés aux dix centres existants ou prévus. Avec quatre centres supplémentaires, chaque parquet de notre pays aurait un CPVS.
Jeudi, la commissaire européenne Helena Dalli a fait l'éloge de ce dispositif. "C'est un modèle qui semble très bien fonctionner. Je veux l'introduire dans d'autres États membres", a-t-elle indiqué.