Le gouvernement sud-coréen a fait vendredi une première concession aux médecins en grève depuis près de deux mois pour protester contre des réformes de la santé afin de lutter contre une pénurie de praticiens.
Les hôpitaux ont été contraints d'annuler des traitements et des opérations chirurgicales importantes après que des milliers d'internes ont cessé de travailler le 20 février pour protester notamment contre une augmentation de 2.000 places dans les écoles de médecine à partir de l'année prochaine.
Le gouvernement affirme que ce plan permettra de remédier à la pénurie de médecins ce qui laisse sceptique les professionnels de santé et les internes, qui estiment que ces changements vont nuire à la qualité de l'enseignement et aux services médicaux.
Cette semaine, les présidents de six universités publiques ont proposé de réduire à près de 1.000 le nombre de places supplémentaires et d'accorder aux universités l'autonomie nécessaire pour fixer leurs propres quotas d'admission, espérant ainsi trouver un moyen de mettre fin à la grève.
Le Premier ministre Han Duck-soo a déclaré aux journalistes vendredi que le gouvernement "accepte les suggestions des présidents des universités nationales".
Pour l'année universitaire 2025 seulement, 32 universités auront la liberté de recruter de nouveaux étudiants en médecine, dans une "fourchette de 50% à 100%" du quota supplémentaire de 2.000 étudiants supplémentaires, a-t-il ajouté.
Cette annonce intervient une semaine après le revers subi par le parti conservateur du président Yoon Suk Yeol lors des élections législatives.
La communauté médicale du pays plaide en faveur d'une "réévaluation" approfondie du plan de réformes, exhortant le gouvernement à l'abandonner complètement.
Pour les jeunes médecins, elles sont la goutte d'eau qui fait déborder le vase pour une profession déjà confrontée à des conditions de travail difficiles.