Cet été, le plan«forte chaleur et pics d’ozone» a été activé entre le 21 juin et le 1er juillet 2019. Au cours de cette période, il y a eu plusieurs jours avec des températures élevées et des concentrations significatives d’ozone. Sciensano, l’Institut belge pour la santé, a observé une surmortalité modérée de 102 décès supplémentaires dans la population au cours de cette période. Comme lors d’autres périodes de forte chaleur, ces décès supplémentaires ont été observés pendant ou juste après les jours les plus chauds.
Plan «forte chaleur et pics d’ozone» activé en juin
Cet été, le plan “forte chaleur et pics d’ozone” a été activé pour la première fois entre le 21 juin et le 1er juillet 2019. Les 24, 25 et 29 juin ont été les journées les plus chaudes, avec des températures supérieures à 30 degrés et une augmentation des concentrations d’ozone. Pendant ou juste après de tels jours chauds, on remarque souvent une augmentation de la mortalité.
Nombre de décès supplémentaires limité en juin
Au cours de cette période, une légère augmentation (+3,5 %, soit 102 décès en plus des 2885 décès prévus) de courte durée du nombre de décès a été observée dans tous les groupes d’âge de la population en Belgique. Le groupe des 65 à plus de 84 ans a été le plus affecté. Par exemple, Sciensano a vu 3 pics de surmortalité dans ce groupe d’âge:
- Dans toute la Belgique : 20 décès supplémentaires le 25 juin chez les femmes
- À Bruxelles : 12 décès supplémentaires le 26 juin chez les hommes et les femmes
- En Wallonie : 12 décès supplémentaires au 1er juillet chez les hommes
Sciensano a également observé un nombre un peu plus important de décès dans la tranche d’âge plus jeune (0-64 ans) dans toute la Belgique :
- 18 décès supplémentaires le 25 juin chez les hommes et les femmes
- 15 décès supplémentaires le 1er juillet chez les hommes
Explication possible?
Y a-t-il moins de décès supplémentaires parce que les gens sont mieux informés sur la façon de faire face à la chaleur ? Nathalie Bossuyt, scientifique chez Sciensano nuance: « Les mesures du plan « forte chaleur et pics d’ozone » auront certainement un effet positif. Cependant, la mortalité estivale dépend de plusieurs facteurs, dont la pollution atmosphérique, la durée et l’accumulation de la période de chaleur, mais aussi, par exemple, un taux de mortalité élevé durant l’hiver précédent en raison d’une épidémie de grippe. Puisque nous ne connaissons pas les causes spécifiques de la mort, il n’est pas possible de déterminer ce qui est à l’origine de cette surmortalité. »