La ministre de la Santé, Maggie De Block , proposera vendredi au gouvernement de prolonger d'un an les mesures transitoires relatives au maximum à facturer (MAF), a-t-elle indiqué jeudi à la Chambre.
Le MAF est un mécanisme d'aide financière en matière de santé. Il prévoit que lorsque les dépenses d'un patient atteignent un montant déterminé, certains de leurs frais sont intégralement remboursés.
Avec la sixième réforme de l'État, une série de soins a toutefois été transférée aux entités fédérées. Des mesures transitoires permettant de comptabiliser ces soins dans le MAF, toujours géré par le Fédéral, étaient prévues jusqu'à fin 2019. Or, à l'approche de cette échéance, aucune solution structurelle n'a été élaborée pour remplacer les mesures transitoires.
"Le mécanisme essentiel du MAF risque donc d'être mis à mal dès 2020", a souligné la députée Ludivine Dedonder (PS), s'inquiétant d'une potentielle hausse de la facture de santé pour des milliers de patients.
A la Chambre, la socialiste - tout comme Karin Jiroflée (sp.a), Sofie Merckx (PVDA) et Kathleen Depoover (N-VA) - a appelé la ministre à intervenir.
Dans sa réponse, Mme De Block a regretté que les entités fédérées n'aient rien fait pour trouver une solution, alors qu'elles connaissaient la situation depuis cinq ans.
"Les patients ne peuvent toutefois pas être pénalisés par les conséquences de la sixième réforme de l'Etat et le fait que les entités n'aient pas pris d'initiative", a-t-elle ajouté. Dès lors, la libérale flamande proposera vendredi au gouvernement - dans le cadre plus large du budget 2020 des soins de santé - de prolonger d'un an les mesures transitoires en place concernant le MAF.
"J'espère que les entités fédérées feront un bon usage de cette année", a-t-elle indiqué.