Le ministre de l'Intérieur a assuré mercredi que les autorités disposeraient du temps nécessaire pour recommander à temps à la population d'avaler des pilules d'iode en cas d'accident nucléaire en Belgique.
Interrogé mercredi, en sous-commission de la Sécurité nucléaire de la Chambre, sur le nouveau plan d'urgence d'application depuis le début de ce mois, Jan Jambon a expliqué que la radioactivité prenait un certain à se diffuser en pareille situation.
Pour rappel, la population vivant dans un rayon de 20 km autour d'un site nucléaire est invitée à ramener chez elle les pastilles d'iode mises gratuitement à disposition. Le reste de la population peut aussi s'en procurer gratuitement auprès des pharmacies.
Ces pilules d'iode visent à prévenir tout cancer de la thyroïde en cas de nuage radioactif.
Plusieurs députés ont toutefois pointé mercredi la confusion qui règne dans l'esprit d'une partie de la population concernant ces pilules, et le moment précis où celles-ci doivent être prises pour saturer la thyroïde. Un délai préalable de trois heures est ainsi évoqué par certains.
«Cela me semble absurde», a réagi Jan Jambon. «Avant que la radioactivité ne sorte (en cas d'accident), cela prend un certain temps. Cela laisse donc le temps aux autorités de communiquer sur le moment le plus approprié pour prendre ces pilules. Il pourrait ainsi se dérouler douze heures avant que la radioactivité ne se propage vers l'extérieur», a-t-il assuré.
Des doutes circulent aussi dans la population sur la validité des pilules distribuées en 2010 et 2011. Selon le ministre, celles-ci sont toujours valables. «Pour autant qu'elles restent bien emballées, ces pilules restent efficaces très longtemps», a-t-il assuré.
Leur efficacité sera toutefois testée par les autorités lorsqu'elles approcheront les dix ans d'âge.
Le ministre a ajouté que le gouvernement communiquerait encore abondamment au sujet du nouveau plan d'urgence. «Nous mènerons de manière permanente des campagnes dans les mois à venir», a-t-il assuré. D'ici là, il renvoie déjà vers le site internet dédié à cet effet: www.risquenucleaire.be.