Le bien-être global des Belges a reculé entre 2005 et 2016, selon une étude du Bureau fédéral du Plan. Ce dernier attribue ce recul à une détérioration de l'état de santé des Belges.
"Une piste probable pour expliquer cette détérioration est que la crise a eu un impact négatif sur la santé mentale", souligne le Bureau du Plan. En Belgique, tant la santé mentale que physique est un déterminant important du bien-être, selon le Bureau.
L'indicateur Bien-être Ici et maintenant (BEIM) a été construit après avoir identifié les principaux déterminants du bien-être en Belgique et leur importance respective. Il se compose de six indicateurs qui mesurent l'état de santé, la privation matérielle, l'incapacité de travail, le chômage, le décrochage scolaire et le support social.
D'après cet indicateur, le bien-être des Belges progressait entre 2005 et 2008, lorsqu'il a atteint son plus haut. A partir de 2008 et le début de la crise financière, le bien-être diminue considérablement au fil des ans pour tomber à un plus bas en 2011. Il effectue un léger redressement l'année suivante avant de repartir à la baisse entre 2012 et 2015. Cela s'explique notamment par la mauvaise santé globale et par la hausse des incapacités de travail. La légère hausse observée entre 2015 et 2016 peut être attribuée à une amélioration du support social et dans une moindre mesure à une amélioration de l'état des personnes concern&eacu te;es par une privation matérielle grave.
Malgré cette progression, le niveau actuel reste largement en-deçà de celui observé en 2008. Depuis la crise d'ailleurs, le BEIM a tendance à baisser là où le PIB par habitant progresse.
L'indicateur du bien-être doit toutefois encore être amélioré, selon le Bureau du Plan. Il repose en effet sur des connaissances encore limitées en matière de bien-être.