L'Association belge des syndicats médicaux (Absym) compare l'incomparable lorsqu'elle prétend que le modèle de financement au forfait dans une maison médicale coûte beaucoup plus cher que celui d'un cabinet de médecine générale pluridisciplinaire rémunéré à l'acte, réagit mercredi la Fédération des maisons médicales (FMM) dans un communiqué. L'ABSYM défend les hôpitaux au détriment des soins de première ligne, dénonce la FMM.
Lundi, l'ABSYM avait publié les résultats d'une étude révélant notamment un surfinancement des soins infirmiers dans le système forfaitaire des maisons médicales à hauteur de 44 millions d'euros chaque année.
Mais la Fédération des maisons médicales rejette vigoureusement le calcul de l'Absym. D'après elle, les seules méthodes pour comparer les coûts sont celles utilisées par le centre fédéral d'expertise KCE en 2008 et l'Agence InterMutualiste (AIM) fin 2017. Elles font état d'un coût égal, "voire avantageux pour les pouvoirs publics en maisons médicales", souligne la FMM.
"L'ABSYM fabrique de toutes pièces des situations qui n'ont jamais existé et ensuite compare des incomparables", poursuit son secrétaire général Christophe Cocu. L'étude de l'AIM stipule qu'un éventuel surcoût en première ligne est récupéré par le fait que les maisons médicales renvoient moins vers l'hôpital, ajoute-t-il. "Ce qui permet d'avoir un coût équivalent par patient."
La FMM craint qu'il n'y ait aucun espace de "discussion rationnelle" si le travail de la commission mixte part sur des bases "aussi tordues".