Le SLFP a décidé d'activer son préavis de grève et d'actions au Service d'incendie et d'aide médicale urgente (SIAMU) de la Région de Bruxelles-Capitale dès ce mardi 8 heures, a annoncé le Syndicat libre de la fonction publique. Une assemblée générale est prévue le 27 février. Les propositions structurelles attendues pour alléger la charge de travail doivent y être discutées.
Une trentaine de pompiers ont investi le conseil de direction, qui se tenait mardi matin en présence d'un représentant du cabinet de la secrétaire d'État bruxelloise Cécile Jodogne. Ils ont été soutenus par le SLFP et deux délégués CGSP. Ils ont exposé pendant environ une heure leurs doléances.
Le SLFP, qui avait déposé son préavis le 1er février en vue d'une entrée en vigueur le 5 février, déplore notamment un "manque récurrent de personnel", une charge de travail et le nombre d'interventions qui "ne cessent d'augmenter", un manque de moyens et d'équipements ainsi que des lieux de travail inappropriés.
Eric Labourdette, dirigeant responsable SLFP, estime qu'il y a un problème de communication entre l'administration et les responsables hiérarchiques d'un côté et le corps opérationnel de l'autre. "Il y a un manque de personnel flagrant et un problème d'anticipation des recrutements. Avec les deux gros incendies de ce week-end, les casernes étaient vides et on manquait de matériel. Il y avait notamment un problème d'approvisionnement pour les bonbonnes d'air à respirer et un avec les lances qui doivent normalement être nettoyées et testées entre deux incendies. Les responsables qui vivent dans une tour d'ivoire ne voient pas les problèmes du terrain. Après ce week-end, la base s'est énervée sur les réseaux sociaux et des pompiers ont spontanément investi le conseil de direction. (...) Je leur avais dit: à force de diminuer l'effectif de garde, vous allez avoir un retour de flammes phénoménal."