Il peut sembler étrange, alors qu’on remise à peine les écharpes et bonnets qui nous ont aidés à supporter le froid polaire de ces derniers temps, de parler… canicule. Et pourtant, les chiffres de surmortalité liée à la chaleur, pour la belle saison 2017, viennent de sortir.
Depuis la canicule de 2003 qui a sévi en Europe, nombre de pays ont greffé à leurs systèmes de surveillance de la mortalité des dispositifs de quantification de la surmortalité pouvant découler de conditions environnementales extrêmes, comme les vagues de chaleur et les pics d'ozone. Les chiffres portant sur la période estivale 2017, en Belgique, sont sortis.
Entre le 15 mai et le 8 octobre, notre pays a connu une surmortalité qualifiée de modérée, avec 39.475 décès observés, soit 1.172 décès supplémentaires par rapport à ce qui était attendu sur la base des cinq dernières années. «La surmortalité de la population s'est globalement limitée à l'épisode de forte chaleur du 22 et 23 juin 2017», commente le département spécialisé de l’AViQ, qui travaille en collaboration avec l’ISP. Les températures élevées s’étaient accompagnées de fortes augmentations des concentrations d’ozone, qui avaient par exemple grimpé jusqu'à atteindre 182µg/m3 le 20 juin (la valeur seuil est fixée à 120µg/m³). «Des excès de mortalité significatifs ont été observés dans la population générale (109 décès supplémentaires sur un total de 370 décès le 22 juin)», écrit l’AViQ.
Traditionnellement, ce sont les personnes âgées qui paient le plus lourd tribut aux folies du mercure. Mais cette année, on a également relevé «une surmortalité inattendue chez les femmes âgées de 0 à 64 ans (8,3% d'excès)».
