En marge de la proposition de loi déposée à la chambre par le parti socialiste visant un modèle belge de réglementation du cannabis, le président Elio Di Rupo, également bourgmestre de Mons, a soumis un texte, réalisé avec des spécialistes de la question, à l'approbation du comité d'éthique du CHU Ambroise Paré en vue de créer un Cannabis Social Club (CSC) par "la seule voie légale possible", rapporte ce jeudi le quotidien La Dernière Heure/Les Sports. Deux cents participants montois seront recrutés. La création d'un Cannabis Social Club (CSC) sur le territoire montois s'inscrit "dans le cadre d'une expérience médicale et scient ifique avec un très fort contrôle gouvernemental et une réglementation stricte", a indiqué le bourgmestre montois. L'expérience sera testée avec 200 participants encadrée par de nombreux acteurs de prévention, de la santé, des universités, du ministère de la santé, de l'agence fédérale des médicaments et des produits de Santé (AFMPS). Selon le président du PS, "cette expérience respecte le droit belge et international", se basant sur la loi de 1921 relative aux stupéfiants ainsi que sur les Conventions uniques de l'ONU de 1961 et 1971, permettant des expériences médicales et scientifiques requérant l'usage d'un stupéfiant. L'accord d'un comité d'éthique local ainsi que celui de la ministre de la santé sont indispensables à la création de l'initiative visant la création d'un Cannabis Social Club. Si ces feux verts sont obtenus, 200 citoyens seront recrutés à Mons et répartis au hasard soit dans le groupe expérimental soit dans un groupe témoin. Ceus-ci deviendront membres enregistrés du CSC à Mons et obtiendront leur cannabis via le CSC. Les participants affectés au groupe de contrôle devront continuer à obtenir leur cannabis via leurs réseaux habituels. "Les participants devront résider à Mons, être âgés d'au moins 21 ans, avoir une expérience d'au moins 25 utilisations du cannabis. Les participants ne recevront aucune compensation financière pour leur participation", rapporte toujours La DH. Enfin, de cette expérience médicale et scientifique doit découler une évaluation critique et permanente de ses effets indésirables via des experts scientifiques indépendants, utilisant des indicateurs pertinents et mesurables. L'objectif est notamment d'évaluer si l'expérience a pour effet de réprimer les canaux illégaux, de mieux contrôler la composition et la quantité du cannabis, les effets sur le mode de consommation de cannabis ou encore l''impact de l'expérience du CSC local sur la justice pénale. |