«La médico-mut s’est penchée sur la prolongation du DMG sans contact », relate le Dr Bauval, vice-président du GBO. «Le dossier n’est pas neuf, et il y a un large consensus entre médecins et OA sur le principe: un MG devrait être honoré pour la gestion du DMG d’un patient, sans qu’il y ait eu de contact... »

«…Reste à définir la durée de cette période où on ‘tolère’ qu’il n’y ait pas contact…» Selon le syndicaliste, les coûts supplémentaires induits par cette évolution seront de 21,9 millions si ladite période est d’un an, auquel s’ajouteront 13,6 millions si on opte pour deux ans.

Quelques grands principes sont admis, poursuit-il, comme grouper les versements et clarifier la communication qui en est faite au MG, tandis que d’autres modalités sont encore en discussion, comme la date et la fréquence de paiement. «Au GBO, nous plaidons pour deux fois par an.»

«Ce qui ralentit les choses, c’est que la mise en œuvre de tout ceci implique de concrétiser en parallèle trois aspects», explique Marcel Bauval. «D’abord il faut bien sûr le budget nécessaire. Ensuite, il faut adapter les textes qui régissent la matière et lient actuellement le paiement au contact effectif. Or, comme modifications législatives, en cette période d’affaires courantes, pas grand-chose ne sort… ni ne sortira ces prochains mois. Et enfin, les adaptations techniques nécessaires doivent être faites dans MyCareNet.»

C’est pourquoi, même si les médecins sont impatients de voir les choses bouger, tabler sur une implémentation encore en 2019 ou début 2020 est trop optimiste, tempère le Dr Bauval. «On en reparlera à la prochaine médico-mut, mais l’échéance de 2021 - date à laquelle pour être honoré un DMG devra être devenu un DMG électronique - est plus réaliste.»

Le Dr Philippe Devos, pour sa part, regrette «que les mutuelles aient, disent-elles, oublié de discuter entre elles des adaptations informatiques nécessaires. Elles ont compris, hier, que c’était une attente commune et prioritaire des médecins.» L’ABSyM tient d’autant à cette évolution «que la prolongation du DMG est déjà financée pour les maisons médicales». Une injustice à réparer, dit-il. Se heurter à pareils délais de mise en œuvre, «c’est une énorme déception».