Chaque année, le SPF Sécurité sociale publie des estimations de la consommation de services de santé et de soins selon une méthodologie qui autorise les parallèles internationaux. Les chiffres 2018 sont désormais disponibles. Celle année-là, environ 30 % des dépenses de santé ont été consacrées aux soins curatifs et de réadaptation intramuraux. Il s'agit de soins dispensés dans les hôpitaux, aussi bien pour les admissions classiques que pour les hospitalisations de jour.
En 2ème position, on trouve les soins prodigués aux patients qui n'ont pas été hospitalisés. On songe, par exemple, aux visites à domicile des médecins. Les soins de longue durée, les médicaments et les dispositifs médicaux (en dehors des hôpitaux) occupent les rangs 3 et 4. La prévention ferme la marche, restant le parent pauvre du système belge, avec moins de 2% des dépenses.
Dépenses de soins de santé en Belgique, par fonction, en 2018 (hors frais administratifs)
Soins curatifs et de réadaptation intramuraux |
29,5% |
Soins fournis aux patients non hospitalisés |
26,2% |
Soins de longue durée |
22,6% |
Médicaments et dispositifs médicaux |
16,5% |
Prévention |
1,7% |
Source: SPF Sécurité sociale
En Belgique, environ un tiers des soins sont prodigués par les hôpitaux, mais ils sont précédés d’une très courte tête, en importance, par les soins dispensés dans le secteur ambulatoire. Ces derniers comprennent les interventions des médecins, des dentistes et autres prestataires, de même que les soins infirmiers à domicile.
Les établissements de soins longue durée occupent la 3ème marche de ce classement. L'achat de médicaments et autres dispositifs médicaux en pharmacie constitue également dans notre pays un poste important, qui représente environ 11 % de nos dépenses de santé (voir tableau ci-dessous).
Dépenses de soins de santé en Belgique, par prestataire, en 2018 (hors frais administratifs)
Secteur ambulatoire |
34,07 |
Hôpitaux |
33,85 |
Etablissements de soins de longue durée |
12,81 |
Pharmacies |
11,75 |
Services auxiliaires (par ex. transport de patients) |
2,76 |
Prestataires de soins préventifs |
0,77 |
Source: SPF Sécurité sociale
Outre des tableaux unidimensionnels par grande fonction et par fournisseur, le SPF Sécurité sociale dresse aussi des tableaux bidimensionnels. De cet exercice de croisement de données, on peut déduire que « notre consommation de soins est fortement ‘médicamentée’ et qu'elle est fortement axée sur les soins institutionnalisés », écrit le SPF.
Enfin, en comparaison avec les autres États membres de l'UE, les dépenses de santé belges mesurées en part du PIB sont légèrement plus élevées (10,3% contre 9,8% de moyenne européenne), mais légèrement inférieures à celles de nos grands voisins, la France et l'Allemagne.
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