«Il faut sortir l'avortement du Code pénal, et c'est la position du cdH», a affirmé mercredi soir la ministre wallonne de l'Action sociale Alda Greoli (cdH), lors d'un débat sur ce sujet sur le plateau d'A votre Avis (RTBF).
«C'est une position importante, et officielle», a-t-elle ajouté, tout en insistant sur la nécessité de maintenir un encadrement, un accompagnement social, un conseil, etc.
L'an dernier, le CD&V, autre parti héritier de la démocratie chrétienne traditionnellement très frileuse sur ce dossier, avait obtenu l'ajournement de l'examen de propositions de loi visant à sortir l'interruption volontaire de grossesse (IVG) du Code pénal. Le cdH s'était alors abstenu.
Favorable à la dépénalisation, la présidente du Sénat Christine Defraigne (MR) a estimé que, si des partis comme le CD&V ou la N-VA bloquaient encore sur cette question, «il est possible de trouver, le cas échéant, des majorités alternatives».
Sept Belges sur dix ignorent que l'avortement reste un délit contre l'ordre des familles et la moralité publique inscrit dans le Code pénal, selon un sondage mené à la demande du Centre d'action laïque (CAL) publié mardi. L'interruption volontaire de grossesse n'a été que partiellement dépénalisée en 1990, c'est-à-dire que les sanctions prévues par la loi ne sont appliquées que si toute une série de conditions ne sont pas respectées. Trois quarts des sondés s'affirment en faveur d'une dépénalisation totale de l'avortement.