La Chambre a adopté mercredi en séance plénière un projet de loi sur la connaissance linguistique des prestataires de soins. Concrètement, tout soignant aura l'obligation de connaître une des langues nationales : le néerlandais, le français ou l'allemand.
Concrètement, lorsqu'un professionnel de santé demandera un visa de travail en tant que soignant, il devra pouvoir démontrer qu'il parle au moins une de ces langues officielles nationales.
Le niveau de langue requis dépendra de la fonction du prestataire de soins. Les niveaux requis sont répartis en quatre catégories : C1 du Cadre européen commun de référence pour les langues pour les soignants dont le diplôme de base est au niveau du master ; B2 pour les soignants dont le diplôme de base est au niveau bachelier ; B1 pour les soignants dont le diplôme de base est à un niveau inférieur au bachelier et A2 pour les aides-soignantes et les ambulanciers pour le transport non urgent de patients.
Pour les prestataires de soins déjà en fonction, la connaissance de l'une des langues nationales deviendra en outre un point d'attention lors de l'évaluation de la qualité de la pratique.
Une exception est prévue pour les prestataires de soins qui viennent renforcer une équipe en Belgique en raison d'une expertise exceptionnelle dans le cadre d'une mission spécifique.
Le projet de loi, porté par le ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke a été adopté à l'unanimité, moins les abstentions de la N-VA et du Vlaams Belang.